dimanche 28 août 2011

Coups de couteau à Wazemmes

Difficile de débrouiller cette histoire obscure qui apparaît, hier après-midi, devant la présidente Nourith Reliquet en comparution immédiate. Il semble bien qu'elle démarre vers la gare de Lille-Flandres au cours d'une beuverie entre trois amis de rencontre : les deux futures victimes et le prévenu. Ce dernier a envoyé deux coups de couteau contre les deux autres qui n'ont pas de blessures notables. Au début de l'examen de l'affaire, on est au bord de la légitime défense. Mais le client de Me Charles Lecointre met tout le monde à l'aise : « Je reconnais que j'ai mal réagi » dit-il. Il existe donc bien un présumé coupable et deux victimes.

Une jeune femme en danger
Gare Lille-Flandres, les trois jeunes gens très imbibés décident de cingler vers Wazemmes : le prévenu aurait averti les deux autres qu'il leur proposerait une prostituée sympathique. « Non, ça, c'est pas vrai » conteste le prévenu. Toujours est-il que les trois arrivent rue Jules Guesde. Le prévenu disparaît dans une maison et les deux autres attendent sur le trottoir. Au bout de quelques minutes, les deux laissés en plan tambourinent à la porte. Le prévenu leur demande de dégager. Les deux frappent de concert et, au moment où ils forcent la porte, le prévenu ressort encagoulé et brandissant un couteau ! On connaît la suite.
Comme une jeune femme enceinte est mise en danger par cette embrouille à couteaux tirés, la police se saisit de l'affaire. Un ex-proxénète (ex-ami d'une jeune femme du secteur) est interrogé. Une enquête de proximité est lancée. Des proches des protagonistes sont auditionnés. Finalement, seul Gaëtan Martel, 26 ans, se retrouve hier dans le box des prévenus. En face du manieur de couteau, sur le banc des parties civiles, les deux jeunes gens victimes.
La montagne accouche un peu d'une souris, d'autant plus que le prévenu et son avocat demandent le report du procès. Martel affiche tout de même dix-neuf condamnations à son casier judiciaire. Ibrahim X. et Messaoud Y., les deux victimes, sont passés à travers une belle porte. « Mais peu de condamnations du prévenu pour des violences » note la présidente Nourith Reliquet. « Franchement, je travaille en maçonnerie, je ne fais plus de bêtises » assure le prévenu. Et d'ajouter en soupirant : « Je suis alcoolique, en même temps, je suis SDF ! Mais je fais tout pour m'en sortir ».
Le procureur Frédéric Fourtoy demande l'incarcération provisoire car il dit « craindre le renouvellement des faits ». M e Charles Lecointre plaide la remise en liberté sous contrôle judiciaire. En vain

http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2011/08/25/coups-de-couteau-a-wazemmes.shtml

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