samedi 27 août 2011

Il frappe son patron pour des heures non comptabilisées

Au départ, c’est une banale affaire d’horaires de travail et de contentieux entre un patron et son employé. Rien d’exceptionnel sous le soleil du Gard. Sauf que, ce jour-là, tout a basculé pour ce chauffeur-routier qui venait faire les comptes avec son patron. Le premier reprochant au second de lui avoir oublié des heures sur sa fiche de paie. Une dispute éclate. Des mots, des gestes et des coups.
"Je lui ai dit que s’il ne me payait pas mes heures, je le mettrais aux prud’hommes. Il s’est dressé, m’a dit qu’on ne lui parlait pas comme ça, m’a bousculé et c’est parti." Finalement, le patron a été très violemment frappé. Selon les premières constatations, l’homme a eu le visage défiguré par les coups. Lors du procès, lundi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes, l’avocat de la victime, Me Jean-François Corral, a qualifié de "massacre" les violences exercées sur son client.

Thierry Beaufort, 50 ans, vient d’écouter le rappel des faits, commis à Vauvert le 8 juillet. Depuis le box des détenus, il reconnaît les violences et dit au président Fabre qu’il regrette son geste. Le substitut du procureur de la République, Hélène Mourguès, rappelle les antécédents de violence de ce quinquagénaire et indique que le chef d’entreprise était totalement "méconnaissable" lorsqu’il a été retrouvé dans un état second.
L’accusation réclame une peine de deux ans de prison. La défense, Me Ferrer souligne l’aspect particulièrement pénible du travail de ce chauffeur poids lourd. Pour cet homme, les heures non comptabilisées ont suscité un vif sentiment d’injustice qui ne justifie pas le passage à l’acte mais qui l’explique, note en substance l’avocate, qui tente de limiter la portée des réquisitions.
Après délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à deux ans de prison dont un assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve durant trois. Le procès civil aura lieu en janvier 2012 pour fixer les dommages et intérêts devant être alloués.
http://www.midilibre.fr/2011/08/23/il-frappe-son-patron-pour-des-heures-non-comptabilisees,376158.php

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