lundi 3 octobre 2011

Cinq jeunes Roubaisiens jugés après une fusillade à Tourcoing

C'est aujourd'hui que s'ouvre le procès aux assises de Douai de la fusillade survenue il y a deux ans, dans le quartier de la Bourgogne à Tourcoing. L'audience pourrait s'étendre sur plus d'une semaine, selon certains avocats du dossier.
Les faits remontent au 8 février 2009. Un dimanche dans le quartier de la Bourgogne, à Tourcoing. Un après-midi comme les autres ou presque. Il est environ 14 h 30, rue du Docteur-Schweitzer, un groupe d'adolescents discute, assis sur un muret. C'est à ce moment-là qu'une Golf bleue s'arrête à leur hauteur. Un passager encagoulé baisse la vitre de sa portière, s'assied sur le rebord de la fenêtre et pose un fusil de chasse sur le toit.


Le tireur présumé nie les faits
Plusieurs cartouches sont tirées. Des témoins affirment que le principal accusé manipulait l'arme avec d'énormes difficultés. Toujours est-il que lorsque le jeune Mohamed se relève, il est touché par une balle en pleine tête. Du calibre 12. Longtemps dans le coma, entre la vie et la mort, la victime souffre aujourd'hui de lourdes séquelles physiques : il a notamment perdu un oeil.
Sur les lieux de la fusillade, la tension est à son apogée. La sûreté urbaine du commissariat de Tourcoing retrouve une cartouche du fusil ayant servi à l'attaque. La Golf, quant à elle, est découverte incendiée dans le centre de Mouscron. Elle avait été volée le 1er janvier 2009, à Roubaix.
Lors de leurs investigations, les enquêteurs tourquennois apprennent qu'une bagarre avait déjà éclaté sur ce même parking, la nuit précédente. Un groupe de Roubaisiens avait alors été frappé, les vitres de leur Audi A3 brisées avec un club de golf. Blessés dans leur orgueil, les jeunes hommes étaient immédiatement revenus avec une arme.
Blessure à la lèvre
Des coups de feu avaient été tirés en l'air. Les prémices du drame, liés à une dispute survenue lors de la braderie de Lille. Mais Mohamed apparaît comme une victime innocente : il était, semble-t-il, absent lors des confrontations précédentes.
Les policiers identifient six Roubaisiens, âgés de 16 à 23 ans. Parmi eux, Mehdi M., le tireur présumé. Le jeune homme nie farouchement les faits qui lui sont reprochés. Devant le juge d'instruction, il explique qu'il faisait de la moto au moment des faits. Il présente d'ailleurs une importante blessure à la lèvre, consécutive, selon lui, à un choc avec le guidon. Pour l'accusation, il aurait été blessé lors du tir, par le recul de la crosse

http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/10/03/cinq-jeunes-roubaisiens-juges-apres-une.shtml

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