mercredi 30 novembre 2011

Neyret en visio-conférence ou en chair et en os

Grosse bagarre en perspective cette semaine aux assises de Haute-Loire à Saint Etienne. Comparait en appel pour vol à mains armées et séquestration Bernard Favergon, 50 ans, condamné à 20 ans en première instance, en 2006. Soupçonné d’avoir séquestré un banquier Suisse, avant de lui faire ouvrir ses coffres, en 2002, Favergon avait été arrêté en 2003 par Michel Neyret, alors patron de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) de Lyon. Le "grand flic" lyonnais, aujourd’hui sous les verrous à la Santé (Paris), soupçonné de trafic d’influence et trafic de stupéfiants, avait témoigné au premier procès. Pour ce procès en appel, il avait été cité à la barre par le parquet général en août.
Mais entretemps, le "grand flic" est devenu le "roi des ripoux". Résultat, le parquet général a prévu un dispositif de "visio-conférence" entre la prison de la Santé et la Cour de Saint-Etienne. Motif invoqué? "La sécurité" du commissaire en cas de séjour dans une prison de son ancienne région. "C’est un peu fort", pestent Mes Thierry Herzog et Eric Dupond-Morreti. Les deux ténors du barreau, qui défendent Favergon, entendent dès demain, à l’ouverture du procès, demander l’audition du commissaire en chair et en os. "De sérieuses questions se posent, des scellés ont été fermés curieusement, des pv de filature semblent raturés, oui nous avons des doutes sur cette enquête", tempêtent-ils. La Cour devrait décider dès l’ouverture des débats demain matin si l’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon doit ou non faire l’aller retour à Saint-Etienne dans la journée de jeudi.

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