Cinq dossiers sont inscrits au rôle de la nouvelle session de la cour d'assises de Vaucluse, présidée par Marie-Claude Berenger, qui s'ouvre aujourd'hui et va siéger trois semaines. Parmi ces dossiers on note quatre crimes de nature sexuelle - dont deux seront jugés en formation d'appel sous la présidence de M. Guichard - et un crime de sang.
1. Accusé du viol de son épouse
Dans le premier dossier qui s'ouvre cet après-midi, il est reproché à un homme d'avoir, à leur domicile de Villevielle (Gard) le 23 juillet 2007, violé son épouse avec qui il était en instance de séparation. Régis, 46 ans, qui a été condamné par la cour d'assises du Gard à la peine de 10ans de prison, évoque un rapport consenti et explique que l'accusation de viol portée contre lui avait pour but d'alimenter la procédure de divorce. Régis est assisté de Me Gallix, la partie civile représentée par M e Guilbert et l'accusation portée par l'avocat général Sicot. Verdict mercredi.
2. Le père incestueux clame son amour pour sa fille
C'est à l'âge de 16 ans qu'une jeune fille, pressée par sa mère, lui a confirmé son terrible doute: elle avait depuis deux ans des relations sexuelles avec son père. Patrick, un facteur âgé de 45 ans, a reconnu les faits en expliquant que sa fille était devenue pour lui la femme idéale. Il aurait conditionné son enfant en lui expliquant que "l'amour n'avait pas de limite ou de frontière et pouvait survenir entre un père et sa fille". Il admettait avoir eu des rapports sexuels une fois par semaine pendant deux ans avec sa fille. Une "histoire d'amour" pour ce père qui était jaloux au point d'avoir une lourde dépression lorsqu'il a appris que sa fille était amoureuse d'un garçon. Il a été condamné par la cour d'assises du Gard à 15 ans de réclusion et 5 ans de suivi sociojudiciaire. Le procès a lieu les 24 et 25 novembre. Me Fontaine et Bargeton Dyens partie civile, M e Malgras en défense. L'accusation est soutenue par l'avocat général Ecuer.
3. Accusé du meurtre de sa femme il parle d'un accident
Le 20 novembre 2008 Mme Catherine Mistral, mère de trois enfants, est décédée à son domicile de Malaucène. Après avoir évoqué une chute accidentelle Georges, son mari, a reconnu s'être disputé ce matin-là avec son épouse qui était souvent blessante à son égard. Il aurait explosé de colère lorsqu'elle a mis en doute sa virilité et il l'a frappée avec un "bâton africain" puis l'a serrée à la gorge. Toutefois, Georges assure qu'à aucun moment il n'a voulu tuer son épouse. L'intention homicide sera sans aucun doute au centre de ce procès qui s'ouvre le lundi 28 novembre avec Me Capian et Me Pons-Mermet en partie civile, l'avocate générale Chabaud au ministère public et M e Gardien en défense. Le verdict est attendu le jeudi 1er décembre.
4. Le grand-oncle trahi par l'informatique
En octobre 2009, les services de l'Inspection académique ont dénoncé des faits de violences sexuelles dont aurait été victime un lycéen âgé de 16 ans. Le jeune homme dénonçait des faits commis par son grand-oncle maternel, un Orangeois âgé de 68 ans. Les actes auraient eu lieu entre 2003 et 2006 au domicile de l'oncle mais aussi lors de voyages à l'étranger en République dominicaine, au Mexique, à Cuba et sur des lieux de villégiatures en France et à Monaco. Il est également reproché à l'accusé une corruption de mineurs. Si le mis en cause a nié avoir commis les faits reprochés, les enquêteurs ont saisi des enregistrements vidéos et des photos dont certains le mettaient "en scène" avec son petit-neveu. Il a fini par admettre la réalisation d'une scène unique, attribuant cependant l'initiative à son neveu ! Le procès sera audiencé les lundi 5 et mardi 6 décembre avec Me Bertrand en défense, M e Descamps en partie civile. L'avocate générale Chapart au soutien de l'accusation.
5. L'éducateur sportif accusé de pédophilie
La rumeur a couru durant une partie de son activité professionnelle et lui a valu d'être muté par la ville d'Avignon dans un club du 3e âge... l'éloignant ainsi des enfants dont il avait la charge en qualité de moniteur sportif. Mais pendant des années, il y aurait eu des doutes sur le comportement de Maurice Gilles, aussi bien auprès d'élèves de l'institution Champfleury que de jeunes gymnastes de l'ANT ou encore d'enfants fréquentant les centres de vacances où il était directeur. Et puis il y a eu, le 7 avril 2008, une accusation de viol portée par un homme alors âgé de 31 ans à l'encontre de son ancien professeur de sport. Agé de 81 ans, Maurice Gilles, père de 5 enfants, se défend d'être un prédateur pédophile et lors de l'instruction a soutenu qu'il était victime d'un complot. Le procès est prévu du 7 au 9 décembre avec Me Aurore Chanty en partie civile, l'avocat général Villardo à l'accusation et Me Guy Guenoun en défense
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/vaucluse-accuses-davoir-viole-leur-femme-fille-neveu-eleves
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