vendredi 23 décembre 2011

Elle demande à son concubin violent de revenir à la maison

C’est une histoire bien triste qui a été jugée à la barre du tribunal correctionnel de Mende, en fin de semaine dernière.
Le prévenu, détenu à la prison de Mende pour une autre cause, est arrivé menotté, entre deux gendarmes. Il devait répondre de violence sans incapacité sur celle qui était sa concubine. "Dans votre atelier, vous l’avez frappée sur la joue, avec un manche en bois", a expliqué Fabienne Rayon, la juge unique de cette audience.

Sept interventions des gendarmes en 2011
"Non, je ne l’ai pas frappée. C’est elle qui ne va pas bien", lui a rétorqué le prévenu.
"C’est troublant, cette parole contre parole", a poursuivi la présidente. Qui a rappelé que "sept fois en 2011, les gendarmes sont intervenus pour vous séparer. Car vous buvez, et elle aussi".
Plus troublant encore, sa compagne a demandé à la barre "qu’il revienne vivre chez moi. Je veux que cette histoire se termine."
"Si vous pouviez arrêter de boire tous les deux", leur a conseillé Mme Rayon.
Sa compagne demande que "cette histoire se termine"
Mais pour Morgane Rolland, la substitut du procureur, "ces déclarations sont très courantes. Bien souvent la victime revient sur ses dires. Mais en réalité, les faits se renouvellent." Et de marteler que "les violences ont été constatées plusieurs fois par semaine. Des menaces de mort, des violences psychologiques. Ce sont des circonstances à prendre en compte." Rappelant aussi que le prévenu compte déjà "huit mentions à son casier judiciaire", elle a requis une "peine plancher d’un an".
Me Chauvin, l’avocate de la défense, a admis qu’"il l’a bousculée, mais jamais il ne l’a menacée ni frappée avec un objet. Il s’agit d’un contexte particulier, de “je t’aime moi non plus”."
Finalement, le prévenu a été condamné à trois mois de prison supplémentaires.

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