Le 13 mai 2009, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées devant l'église Saint-Martin de Liévin pour assister aux obsèques de Céline Récolet, retrouvée morte dans un petit cours d'eau, La Souchez, à Angres, une semaine plus tôt. Parmi eux, des proches de la famille mais aussi de nombreux camarades et professeurs de la lycéenne, rejoints par une foule d'anonymes, émus par ce drame et s'associant à la douleur des parents endeuillés.
Plus de deux ans après les funérailles, le procès du meurtrier présumé, Frédéric Lagneau, s'ouvre aujourd'hui à la cour d'assises de Saint-Omer. Le jeune homme, actuellement âgé de 29 ans, n'est autre que l'ancien petit ami de la victime. Interpellé à Cysoing le lendemain de la découverte du corps, il avait confié aux enquêteurs de la brigade criminelle de Lens avoir tué Céline, puis nié devant le juge d'instruction avant de reconnaître les faits lors de la reconstitution ainsi que dans des courriers adressés à ses proches au cours de sa détention à la prison de Sequedin.
Crime passionnel
ou prémédité ?
Les résultats de l'autopsie sont sans appel : le décès de Céline est d'origine criminelle. « L'adolescente a subi un traumatisme important au niveau des cervicales et a été victime de noyade par suffocation », précisait, à l'époque, le procureur adjoint de Béthune. Pour Me Clémence Bourgois-Vandaele, l'avocate de Frédéric Lagneau, mis en examen pour homicide volontaire, « son acte était complètement passionnel.
Il a d'ailleurs du mal à expliquer comment il en est arrivé là. » Ce que dément Me Marianne Bleitrach. « Il l'a emmenée dans un endroit situé à l'abri des regards et puis, il l'a étranglée. Il a donc eu le temps de la voir succomber, maintient l'avocate des parents de la jeune fille. J'ai toujours dit qu'il y avait eu préméditation mais elle n'a pas été retenue. » Car aucun indice recueilli sur la scène du drame ne permet de confirmer cette thèse. Seul un SMS envoyé quelques jours plus tôt depuis le portable du mis en cause à sa victime stipulant qu'« elle resterait à lui » pourrait l'étayer. Seulement, le téléphone de cette dernière a disparu et aucune trace du message, que des amis de Céline affirment pourtant avoir vu, n'a pu être retrouvée.
Des parents anéantis
Aux yeux de Me Bleitrach, ce dossier laisse donc encore place à de nombreuses zones d'ombre que devra lever la cour d'assises de Saint-Omer durant ces deux jours. Un procès qui s'annonce particulièrement éprouvant pour le père et la mère de Céline, qui suivent tous deux une psychothérapie. « Je les ai reçus lundi, explique l'avocate. C'est extrêmement difficile pour eux d'autant que c'était leur fille unique, une jeune fille équilibrée, gentille qui leur donnait beaucoup d'amour. Ils attendent simplement que celui qui leur a enlevé leur enfant soit condamné. » Frédéric Lagneau encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/12/15/meurtre-de-celine-a-angres-le-proces-s-o.shtml
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