Pris en flagrant délit, deux jeunes gens ont été condamnés pour vol et tentative de vol le même jour. Ils écopent de lourdes peines.
LA main dans le sac. Ou plutôt le tournevis dans les poches. Deux jeunes issus du quartier Croix-du-Sud ont été surpris par des fonctionnaires de police alors qu'ils étaient en train de cambrioler leur second appartement en quelques minutes.
Les faits se sont produits dans un des immeubles de la place Maurice-Utrillo, mercredi dernier. Les apprentis voleurs sonnent aux portes, celles qui ne répondent pas deviennent aussitôt leurs proies. Mise en application de cette méthode au sixième étage d'une tour. La serrure trois points vole en éclat, les deux jeunes s'introduisent dans l'appartement et opèrent une fouille rapide. Habité par une étudiante, les voleurs ne trouvent pas un objet de valeur. Ils décident de se replier sur un autre appartement. Direction le cinquième étage de cet immeuble pour une nouvelle tentative. Mal leur en prendra. Alertée par de grands bruits, une voisine prévient la police. Qui, arrivée sur place, trouve les deux voleurs à l'œuvre, avec, en leur possession un poing américain et une bombe lacrymogène qu'ils disent avoir récupérée dans le premier appartement visité.
Hier, devant le tribunal correctionnel de Reims, les deux auteurs n'ont aucunement nié leurs responsabilités.
« Je m'excuse, je vais rembourser »
« C'est une erreur, c'est la première fois » pour l'un. Quant à l'autre, beaucoup plus connu des services de police et de la justice, il a déclaré vouloir « rembourser les dégâts » qu'il a commis. Il faut dire que le « flagrant délit était parfait » comme le soulignera un des conseils des prévenus, Me Ammoura. Avec deux tournevis, une paire de gants, difficile en effet de nier l'évidence.
« Rendez-vous compte, il y a deux circonstances aggravantes dans votre cas, une récidive et un vol en réunion. Vous risquez dix ans de prison », tonne le président. Le parquet réclame une peine lourde, un suivi strict ainsi que deux mandats de dépôt pour les deux voleurs. Le tribunal choisira la voie de condamnation en suivant les réquisitions du procureur, à savoir pour Malick Touré quatre ans de détention dont trois ferme avec mandat de dépôt et pour Bata Sissoko, un an de prison ferme. Ce dernier exécutera sa peine plus tard.
En revanche, tous deux ont l'obligation d'indemniser les victimes.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/deux-ecumeurs-dappartements-severement-condamnes
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