samedi 28 janvier 2012

Quand l'apéritif de Noël tourne mal

Le 25 décembre, J. D. et J. T., la trentaine, décident d'aller célébrer cette fête familiale chez une amie commune, Myriam, du côté de Varilhes. L'apéritif bat son plein et tout paraît bien se passer jusqu'à l'intrusion d'un voisin, Y. M., qui s'invite aux libations, une bouteille de ricard en renfort, ainsi que, semble-t-il, quelques grammes de cannabis… On ne saura sûrement jamais pourquoi la tension est alors montée, toujours est-il que J. T. et Y. M. en sont venus aux mains à un moment, ledit voisin sortant un couteau qu'il sera difficile aux deux autres protagonistes de lui faire lâcher. « Nous avons roulé ensemble à terre, explique J. T. à la barre, et j'ai tenté d'immobiliser la main qui tenait le couteau sans m'apercevoir tout de suite qu'il m'avait touché au ventre… » « J'ai tenté de les séparer, renchérit J. D., mais j'ai été obligé de pratiquement assommer Y. M. pour qu'il lâche son arme. » L'hôtesse Myriam, qui s'avérera incapable de situer exactement les tenants et les aboutissants de la rixe, se contentera alors d'appeler les gendarmes. Le ministère public, Mme Blanc, mettra quant à elle les responsabilités de chacun dans le même sac, d'autant que les trois n'en sont pas à leur première incartade en matière de violence et d'alcoolémie. « Encore un dossier de violences aggravées car s'étant produites « en réunion, en état d'alcoolémie et avec arme »… Trois prévenus qui en sont venus aux mains sans aucune raison apparente et un dossier où la légitime défense n'apparaît pas forcément : 6 mois assortis d'un sursis et mise à l'épreuve pour les trois avec obligation de soins et de travailler. »
Me Dedieu, qui défend J. D. (peut-être le moins impliqué), plaidera au final : « Tout le monde ne peut pas d'une part avoir agressé, puis s'être défendu… Le seul témoin, Myriam, n'est pas cité et les zones d'ombre dans ce dossier côtoient les éléments objectifs. Une constante cependant, l'altercation entre J. T. et Y. M., lequel dira être venu avec un couteau « pour couper le shit ». Violence, certes, mais légitime défense quand même, me semble-t-il. » Et de plaider la relaxe de son client avant que les deux autres protagonistes (dont l'un est absent du prétoire) n'aient rien à rajouter.
En l'absence de témoignages sérieux et dans le doute général, le tribunal prononcera la relaxe pour tous les trois.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/28/1271951-l-aperitif-de-noel-tourne-mal.html

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