mardi 24 janvier 2012

Trop connu des services de police

L'Amiénois Aziz Othmani a été condamné à un an ferme, pour avoir, en 2010, fait partie d'une bande armée et foncé sur les policiers en voiture.

Toute star vous le dira : la célébrité n'a pas que des bons côtés. Vedette à sa manière des quartiers nord d'Amiens, Aziz Othmani, treize mentions au casier judiciaire à 22 ans, confirmera les propos de Brad Pitt ou Zinédine Zidane.

C'est en effet parce que des policiers, habitués à l'accompagner aux comparutions, l'avaient formellement reconnu qu'il a été condamné hier à un an de prison ferme.

En août 2010, d'abord, trois fonctionnaires n'ont retenu que son visage parmi la bande de jeunes gens qui leur a foncé dessus, lors d'une scène de guerilla urbaine, du côté de Fafet.

Ils ne disent pas qu'il faisait partie des plus enragés qui, encagoulés et armés de barres de fer, sont montés sur des scooters et ont pourchassé leurs voitures. Non : juste qu'il était là, ce qui est un délit au regard de la loi du 2 mars 2010 (l'ex-loi anticasseurs abrogée par la gauche en 1982).

Il a donc été condamné pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes », quand bien même il nie toute participation à l'émeute.

En octobre de la même année, rue Voltaire, les policiers veulent contrôler une Peugeot 205 rouge. Dans un premier temps, elle ralentit, puis à deux mètres du point zéro accélère brutalement.

Le fonctionnaire au milieu de la chaussée tente d'éviter le choc, mais sera quand même cogné au niveau de la hanche par le rétroviseur. Lui et trois autres de ses collègues ont le temps de reconnaître le conducteur. D'après eux, aucun doute possible : c'est Othmani.

Une course-poursuite s'engage, mais même la herse ne parvient pas à arrêter la vaillante 205. Quel sacré numéro : elle ralentit mais parvient à atteindre une zone interdite (aux policiers), la rue Brossolette. «Là, les équipages ont été accueillis par des jets de pierre et de canettes. Ils ont dû battre en retraite », rappelle la présidente Briet.

Il nie en bloc


Encore une fois, Aziz Othmani nie en bloc. La Peugeot ne risque pas de l'accuser : «C'est un de ces véhicules qui traînent dans les quartiers, n'appartiennent plus à personne tellement ils ont été vendus et revendus, et évidemment ne sont pas assurés », convient le procureur Boussuge.

Un an se passe ensuite, pendant lequel Othmani est mollement recherché, jusqu'à cette descente du GIPN (groupe d'intervention de la police nationale) à Amiens nord, le 30 novembre 2011.

Il s'agit d'arrêter ceux qui ont agressé des pompiers quinze jours plus tôt. Aziz Othmani, planqué chez son oncle, est pris dans la nasse et part purger deux peines en souffrance, à laquelle depuis hier s'ajoute un an ferme. Il n'a pas fini d'être connu et reconnu...
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Trop-connu-des-services-de-police

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