Comme l'a indiqué hier à la barre Me David Cucullières, on ne saura jamais très bien ce qui s'est réellement passé dans ce train entre Tarbes et Toulouse ce vendredi soir de mai 2010. Deux jeunes filles handicapées rentraient chez elles après avoir passé la semaine dans leur établissement spécialisé mais au cours de l'enquête, aucun témoignage n'a pu être retrouvé à part celui des deux victimes. Un quadragénaire de Castres, lui aussi en proie à de sérieux problèmes psychiatriques est monté dans le train et a entamé la discussion avec les jeunes filles vulnérables. « L'une d'elles m'a dit que j'étais mignon alors je les ai draguées. On se tapait un délire et j'avais bu. Elles étaient consentantes», a-t-il indiqué au président Rives. L'homme les a embrassées et s'est même risqué à quelques caresses. Mais l'une des victimes était à la barre hier et a confirmé sa désapprobation des gestes du garçon. Pour le procureur Zamphiroff, le faisceau d'indices est suffisamment fort pour faire condamner le prévenu d'atteintes sexuelles sur personne vulnérable : « Vous devez arbitrer entre deux versions. Malgré le contexte, elles n'étaient pas consentantes. »
Il réclame 2 ans de prison ferme contre le prévenu. Mais pour Me Cucullières, « on nous présente un quasi-violeur alors qu'il a lui même laissé son numéro de téléphone à l'une des filles. Nous sommes en présence de trois personnes cabossées par la vie. On ne sait pas si l'on peut qualifier ce qui s'est passé de contrainte ». Le faisceau d'éléments à charge a été suffisamment fort toutefois. Le tribunal l'a condamné hier à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Et une obligation de soins ainsi que son inscription au fichier des délinquants sexuels.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/26/1269882-il-avait-abuse-de-deux-filles-handicapees.html
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