Présenté dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate le 31 janvier, Axel Planeix avait demandé un délai afin de préparer sa défense. Cette requête ne pouvant être refusée, les magistrats ordonnaient alors un placement en détention provisoire jusqu’à hier, jour du procès, afin d’être sûrs d’avoir bien quelqu’un à la barre.
Ce temps de préparation ne lui a pas permis de convaincre le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. L’homme de 31 ans, navigant entre Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) et la cité vellave, a été condamné à une peine de dix-huit mois de prison ferme, et invité à rejoindre dans la foulée sa cellule de la maison d’arrêt départementale.
Aux arguments de l’avocat de la défense, Anne-Sophie Clauzier, qui estime que « dix-huit mois pour un préjudice qui ne dépasse les 100 euros, ça fait cher », les magistrats rétorquent ne plus souhaiter faire de cadeau à celui dont le casier judiciaire mentionne déjà dix-sept mentions, en grande partie pour des faits similaires à ceux jugés hier.
Axel Planeix s’est expliqué sur une série de vols (des moyens de paiement et des papiers) commis au mois de janvier, notamment dans le vestiaire du restaurant Le Régina, au Puy-en-Velay, de deux portefeuilles dans un cabinet dentaire de la ville, et d’avoir tenté d’écouler un faux billet de 20 euros chez un buraliste du centre-ville ponot. On lui reproche également le vol d’un sac à l’hôtel Bristol en mai 2011, et d’avoir été trouvé porteur d’un caillou d’héroïne de quatre grammes lors de son interpellation.
« Au-delà du délinquant, vous avez devant vous un toxicomane. Et la toxicomanie, c’est une maladie. Vous devez en tenir compte. Il consomme pour près de 900 euros de stupéfiants par mois, et touche 410 euros du RSA », a tenté de convaincre la défense.
Son client a ajouté : « En plus de mes problèmes avec la drogue, un psychiatre m’a dit en prison que je souffre de kleptomanie. »
En suivant les réquisitions du ministère public qui réclamait une peine allant au-delà de la peine plancher (12 mois), le tribunal a avoué à son tour souffrir d’un autre mal en feuilletant le dossier du multirécidiviste : la perte de patience.
http://www.leprogres.fr/haute-loire/2012/02/29/toxicomane-kleptomane-et-recidiviste-il-ecope-de-dix-huit-mois-ferme
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