mercredi 23 mai 2012

Affaire Le Couviour : le "chagrin" de l'accusée

J'ai énormément de chagrin, je regrette profondément tout ce qui s'est passé. Annette Le Couviour et moi ne nous aimions pas beaucoup mais je n'ai jamais, jamais, jamais demandé à ce qu'elle disparaisse". A la barre mercredi, Josiane Le Couviour a exprimé ses remords et sa tristesse. Cette femme de 62 ans est accusée d'avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère, la femme de l'industriel breton Eugène Le Couviour tuée en 2009 sur fond de bataille d'héritage. Elle est jugée devant les assises du Morbihan. "J'ai eu une idée stupide qui s'est transformée en catastrophe et en drame, je suis là pour l'assumer", a dit l'accusée de 62 ans, cheveux courts blancs et habits sombres
Dans la nuit du 9 au 10 avril 2009, Annette Le Couviour, âgée de 75 ans, mourait étouffée après avoir été ligotée et bâillonnée par deux cambrioleurs dans la propriété où elle vivait avec son mari, près de Vannes. Trois jours plus tard, une dénonciation permettait d'interpeller un conducteur d'engins de 36 ans, Wenceslas Le Cerf, qui révélait avoir été missionné pour assassiner la septuagénaire, avec son acolyte Guénolé Madé, un chômeur de 26 ans, également appréhendé. L'ancien jardinier de Josiane Le Couviour, Loïc Dugué, 41 ans au moment des faits, arrêté lui aussi, avait confirmé les aveux de Wenceslas Le Cerf.

Selon l'accusation, Josiane Le Couviour, mariée à un fils issu d'un premier mariage d'Eugène Le Couviour, aurait commandité l'assassinat par crainte que la seconde épouse de celui-ci ne capte l'héritage au profit de ses propres enfants. Josiane Le Couviour, qui a été remise en liberté l'été dernier sous strict contrôle judiciaire après 28 mois en détention provisoire, a toujours rejeté tout ordre d'assassinat. Elle affirme avoir voulu simplement faire dérober au domicile de ses beau-parents des documents prouvant que sa belle-mère entendait déposséder ses enfants de leur héritage. Wenceslas Le Cerf et Loïc Dugué sont depuis revenus sur leurs aveux et confirment la version de la commanditaire présumée. Les accusés, qui comparaissent pour assassinat et complicité, encourent tous les quatre la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès doit durer jusqu'au 1er juin.

http://lci.tf1.fr/france/justice/affaire-le-couviour-le-chagrin-de-l-accusee-7270726.html

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