J'ai énormément de chagrin, je regrette profondément tout ce qui s'est
passé. Annette Le Couviour et moi ne nous aimions pas beaucoup mais je n'ai
jamais, jamais, jamais demandé à ce qu'elle disparaisse". A la barre
mercredi, Josiane Le Couviour a exprimé ses remords et sa tristesse. Cette femme
de 62 ans est accusée d'avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère, la femme
de l'industriel breton Eugène Le Couviour tuée en 2009 sur fond de bataille
d'héritage. Elle est jugée devant les assises du Morbihan. "J'ai eu une idée
stupide qui s'est transformée en catastrophe et en drame, je suis là pour
l'assumer", a dit l'accusée de 62 ans, cheveux courts blancs et habits
sombres
Dans la nuit du 9 au 10 avril 2009, Annette Le Couviour, âgée de 75 ans, mourait
étouffée après avoir été ligotée et bâillonnée par deux cambrioleurs dans la
propriété où elle vivait avec son mari, près de Vannes. Trois jours plus tard,
une dénonciation permettait d'interpeller un conducteur d'engins de 36 ans,
Wenceslas Le Cerf, qui révélait avoir été missionné pour assassiner la
septuagénaire, avec son acolyte Guénolé Madé, un chômeur de 26 ans, également
appréhendé. L'ancien jardinier de Josiane Le Couviour, Loïc Dugué, 41 ans au
moment des faits, arrêté lui aussi, avait confirmé les aveux de Wenceslas Le
Cerf.
Selon l'accusation, Josiane Le Couviour, mariée à un fils issu
d'un premier mariage d'Eugène Le Couviour, aurait commandité l'assassinat par
crainte que la seconde épouse de celui-ci ne capte l'héritage au profit de ses
propres enfants. Josiane Le Couviour, qui a été remise en liberté l'été dernier
sous strict contrôle judiciaire après 28 mois en détention provisoire, a
toujours rejeté tout ordre d'assassinat. Elle affirme avoir voulu simplement
faire dérober au domicile de ses beau-parents des documents prouvant que sa
belle-mère entendait déposséder ses enfants de leur héritage. Wenceslas Le Cerf
et Loïc Dugué sont depuis revenus sur leurs aveux et confirment la version de la
commanditaire présumée. Les accusés, qui comparaissent pour assassinat et
complicité, encourent tous les quatre la réclusion criminelle à perpétuité. Le
procès doit durer jusqu'au 1er juin.
http://lci.tf1.fr/france/justice/affaire-le-couviour-le-chagrin-de-l-accusee-7270726.html
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