Le procès de Julien Sailly dans l'affaire du meurtre de la jeune Clélia, retrouvée morte à Lambersart en février 2008, se poursuit aux assises de Douai.
Carole Salomé n'a pas fait le deuil de sa fille. Elle ne le fera peut-être jamais. « Nous étions si proches, si complices » Elle raconte une relation très féminine, très intime, un amour de mère pour cette Clélia qu'elle dit encore ce matin « si belle, si agréable. Je l'ai vue grandir, s'épanouir, devenir jolie Elle était combative, elle avait envie de réussir »
Bien sûr, elle a la gorge serrée. Elle lutte admirablement : « Si elle nous voit, là haut, sur son nuage, je veux qu'elle sache tout l'amour que nous lui portons encore »
Elle en parle si intensément qu'on croit la voir, à force, cette jeune fille de son temps qui se cherche, au moment d'entrer dans l'âge adulte. « Elle a d'abord souhaité suivre des études d'esthéticienne. Puis elle a changé : elle voulait faire de la comptabilité. Si elle avait voulu faire autre chose, je l'aurais suivie »
Comme pour l'équitation, qu'elle a pratiqué dans son village d'Erquighem-le-Sec, dans les Weppes. Comme pour sa relation avec Julien, au fond. « Avant lui, je ne me souviens pas qu'elle m'ait parlé d'un garçon. Pas un garçon qui ait compté, en tout cas »
Mme Salomé aimait bien Julien : « Je prenais toujours sa défense. » Aujourd'hui, évidemment, c'est autre chose : « Au début, je ne croyais pas qu'il pouvait avoir tué ma fille ; Puis, nous sommes allés chez Me Lejeune, notre avocate, nous avons vu le dossiers, les éléments » Aujourd'hui, la maman de Clélia croit dur comme fer que c'est bien le responsable de la mort de sa fille qui est dans le box.
Elle revient sur leur relation, très fusionnelle, là aussi : « C'est vrai qu'ils étaient un peu comme des petits vieux, comme il l'a dit. Puis, ma fille a voulu évoluer, vivre à côté de cela »
Pourtant, il lui était impossible d'envisager de quitter Julien : « Envisager une rupture, c'était insupportable, pour elle. Elle m'avait confié que s'il avait une autre aventure, cela ne se passerait pas comme ça Le soir où il lui a envoyé un texto de rupture, elle m'a fait une vraie crise de folie »
Alors, la conversation tourne et vient vers Julien, toujours tête basse dans son box. La présidente n'a même pas à pousser Carole Salomé. Car si elle aimait bien Julien, elle s'est tout de même souvent méfiée : « Il lui faisait beaucoup de cadeaux de valeur. Je me demandais où il trouvait cet argent. Des montres à 150 euros, vous comprenez Un jour, Clélia m'a dit qu'il vendait de la cocaïne »
Le gamin secoue la tête, dans son box : « Ça n'a jamais été vrai ! » Personne d'autre n'en parle, d'ailleurs. Et puis, il y a cette violence dont on cause tout au long de cette procédure : « Ma fille m'a dit qu'il lui arrivait d'être bousculée. De prendre des gifles, aussi. Mais qu'elle ne se laissait pas faire. »
La présidente, alors, lui demande si elle a déjà remarqué des traces de coups, puisqu'elles étaient si proches, jusqu'à partager la salle de bains. « Non, jamais. » Pourtant, les témoignages ne manquent pas. Julien aurait donné un coup de pied à Clélia en boite de nuit. Il lui aurait donné un coup de genou parce qu'elle avait claqué un peu fort la portière de sa voiture. Il aurait mimé un étranglement alors qu'ils étaient seuls dans son lit. Et puis, quelques gifles, et des éclats de voix
Julien Sailly ne dément pas. « Oui, des fois je m'énerve, mais faut pas dire que chaque fois qu'on se disputait, il y avait des coups. Ça non ! Je vois bien qu'on essaye de diaboliser notre relation »
Pour la première fois, il s'adresse directement à la maman de Clélia. « Je ne vous ai jamais tutoyé, je vous ai toujours respectée. Mais il ne faut pas ajouter des mensonges » Et la présidente demande si ces violences-là auraient pu être réciproques « Oh, qu'elle ait pu le gifler, je ne dis pas le contraire » Une jeune fille avec son caractère. Une histoire orageuse. Et soudain, Sophie Degouys demande qu'on projette des photographies de Clélia. En gros plan. Sur son joli visage, son sourire éclatant et ses cheveux noirs. Comme sur un nuage http://www.lavoixdunord.fr/actualite/L_info_en_continu/Region/2012/05/22/article_si-clelia-nous-voit-la-haut-sur-son-nuage.shtml
Bien sûr, elle a la gorge serrée. Elle lutte admirablement : « Si elle nous voit, là haut, sur son nuage, je veux qu'elle sache tout l'amour que nous lui portons encore »
Elle en parle si intensément qu'on croit la voir, à force, cette jeune fille de son temps qui se cherche, au moment d'entrer dans l'âge adulte. « Elle a d'abord souhaité suivre des études d'esthéticienne. Puis elle a changé : elle voulait faire de la comptabilité. Si elle avait voulu faire autre chose, je l'aurais suivie »
Comme pour l'équitation, qu'elle a pratiqué dans son village d'Erquighem-le-Sec, dans les Weppes. Comme pour sa relation avec Julien, au fond. « Avant lui, je ne me souviens pas qu'elle m'ait parlé d'un garçon. Pas un garçon qui ait compté, en tout cas »
Mme Salomé aimait bien Julien : « Je prenais toujours sa défense. » Aujourd'hui, évidemment, c'est autre chose : « Au début, je ne croyais pas qu'il pouvait avoir tué ma fille ; Puis, nous sommes allés chez Me Lejeune, notre avocate, nous avons vu le dossiers, les éléments » Aujourd'hui, la maman de Clélia croit dur comme fer que c'est bien le responsable de la mort de sa fille qui est dans le box.
Elle revient sur leur relation, très fusionnelle, là aussi : « C'est vrai qu'ils étaient un peu comme des petits vieux, comme il l'a dit. Puis, ma fille a voulu évoluer, vivre à côté de cela »
Pourtant, il lui était impossible d'envisager de quitter Julien : « Envisager une rupture, c'était insupportable, pour elle. Elle m'avait confié que s'il avait une autre aventure, cela ne se passerait pas comme ça Le soir où il lui a envoyé un texto de rupture, elle m'a fait une vraie crise de folie »
Alors, la conversation tourne et vient vers Julien, toujours tête basse dans son box. La présidente n'a même pas à pousser Carole Salomé. Car si elle aimait bien Julien, elle s'est tout de même souvent méfiée : « Il lui faisait beaucoup de cadeaux de valeur. Je me demandais où il trouvait cet argent. Des montres à 150 euros, vous comprenez Un jour, Clélia m'a dit qu'il vendait de la cocaïne »
Le gamin secoue la tête, dans son box : « Ça n'a jamais été vrai ! » Personne d'autre n'en parle, d'ailleurs. Et puis, il y a cette violence dont on cause tout au long de cette procédure : « Ma fille m'a dit qu'il lui arrivait d'être bousculée. De prendre des gifles, aussi. Mais qu'elle ne se laissait pas faire. »
La présidente, alors, lui demande si elle a déjà remarqué des traces de coups, puisqu'elles étaient si proches, jusqu'à partager la salle de bains. « Non, jamais. » Pourtant, les témoignages ne manquent pas. Julien aurait donné un coup de pied à Clélia en boite de nuit. Il lui aurait donné un coup de genou parce qu'elle avait claqué un peu fort la portière de sa voiture. Il aurait mimé un étranglement alors qu'ils étaient seuls dans son lit. Et puis, quelques gifles, et des éclats de voix
Julien Sailly ne dément pas. « Oui, des fois je m'énerve, mais faut pas dire que chaque fois qu'on se disputait, il y avait des coups. Ça non ! Je vois bien qu'on essaye de diaboliser notre relation »
Pour la première fois, il s'adresse directement à la maman de Clélia. « Je ne vous ai jamais tutoyé, je vous ai toujours respectée. Mais il ne faut pas ajouter des mensonges » Et la présidente demande si ces violences-là auraient pu être réciproques « Oh, qu'elle ait pu le gifler, je ne dis pas le contraire » Une jeune fille avec son caractère. Une histoire orageuse. Et soudain, Sophie Degouys demande qu'on projette des photographies de Clélia. En gros plan. Sur son joli visage, son sourire éclatant et ses cheveux noirs. Comme sur un nuage http://www.lavoixdunord.fr/actualite/L_info_en_continu/Region/2012/05/22/article_si-clelia-nous-voit-la-haut-sur-son-nuage.shtml
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