Leurs derniers mots avant le verdict avaient été
pour leur fille. Les parents de Marina, décédée sous
leurs coups à l'âge de 8 ans en 2009, ont été condamnés, mardi, à 30 ans de
réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de 20 ans, pour actes de
torture et barbarie. A l'issue de onze jours de procès devant les
assises de la Sarthe, le parquet avait
requis entre 30 ans de réclusion avec une peine de sûreté de 15 ans et la
perpétuité avec 18 ans de sûreté, la peine maximale encourue, à l'encontre de
Eric Sabatier et Virginie Darras, âgés de 40 ans et 33 ans.
La cour d'assises les a aussi condamnés pour les actes de
torture et barbarie commis à partir de 2003 sur la fillette et dénonciation
mensongère. Le 9 septembre 2009, ils avaient fait croire à la disparition de
Marina, déclenchant des recherches inutiles alors
qu'elle était déjà morte. Deux jours après la fausse déclaration, le père a fini
par craquer face aux preuves et aux témoignages. Il a alors mené les enquêteurs
jusqu'au corps de la fillette. Enroulé dans un drap, entouré de dix sacs
poubelle, il se trouvait dans une malle où du béton avait été coulé, cachée dans
un local technique d'une entreprise d'assurances.
Depuis l'ouverture du procès le 11
juin, la cour a longuement examiné les faits et la personnalité des accusés qui
ont reconnu avoir battu à mort, humilié et tortué la fillette, dès ses deux ans
et jusqu'à sa mort. Mais jamais sans réussir à expliquer pourquoi. A l'époque du
décès de la fillette, le couple avait quatre autres enfants dont l'aîné, issu
d'une première union de la mère. Aucun d'entre eux n'aura subi les sévices comme
Marina, enfant-souffre douleur.
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