Tout commence quand cette jeune femme indique à ses parents, au téléphone, qu’elle est séquestrée dans un logement de Nancy par un homme baptisé « l’Éthiopien », individu qui l’aurait préalablement violée. Les parents, inquiets de savoir que leur fille ne s’est pas présentée à son poste d’aide-maternelle au début de l’après-midi du 7 mai, avisent la gendarmerie de Ligny-en-Barrois vers 17 h 30.
Un dispositif est alors mis en place avec l’hôtel de police de Nancy mais la vérification des relais téléphoniques qui ont capté les appels de la jeune femme la situe rapidement à Lérouville. Les investigations se poursuivent toute la soirée pour tenter de retrouver la fausse plaignante qui continue d’émettre des SMS et des appels téléphoniques de courte durée à ses parents et à ses proches. En maintenant sa version des faits.
Hélicoptère de Metz et équipe cynophile de Sarrebourg requis
Les recherches, sous l’autorité du capitaine Roche, s’accentuent encore pour localiser l’intéressée en présence de nombreux militaires de la compagnie de Commercy, de l’hélicoptère de la gendarmerie de Metz et d’une équipe cynophile venue spécialement de Sarrebourg.Pendant ce temps, les enquêteurs de Nancy entendent « l’Éthiopien », identifié dans un foyer accueillant des marginaux. Ce dernier confirme des contacts avec la jeune femme mais sans rapport avec les accusations portées à son encontre.
L’enquête conclut rapidement à une disparition sans circonstances inquiétantes. La voiture de la jeune femme, en fait celle de son père, est retrouvée près de la pharmacie de Tronville-en-Barrois, localité où elle est hébergée par un couple d’amis.
Poursuivie pour « dénonciation mensongère »
Le dispositif de recherches est enfin levé vers 1 h, la disparue est interpellée par les gendarmes le 8 mai, en fin de matinée, après un nouveau pistage de l’équipe cynophile de Sarrebourg.Lors de sa garde à vue, l’intéressée a juste indiqué qu’elle avait été « prise dans la spirale du mensonge » avant d’être déférée au procureur de la République de Bar-le-Duc qui lui a signifié une convocation devant le tribunal correctionnel pour notamment répondre de « dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles ».
Ce rendez-vous avec la justice, la prévenue l’a manqué mardi en brillant par son absence à l’audience. Avec cette fois une bonne excuse, elle venait d’être internée d’office dans un établissement psychiatrique. Le tribunal a toutefois ordonné une expertise psychiatrique en renvoyant l’affaire au mardi 18 septembre.
http://www.estrepublicain.fr/meuse/2012/05/31/elle-se-dit-sequestree-et-violee-a-nancy-tout-est-faux
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