Plumer une petite vieille, voilà qui n’est pas très moral », lance le juge Fernand Kato, jeudi lors de l’audience correctionnelle au tribunal de Vesoul.
Le moral, justement, la prévenue ne l’avait pas à l’époque. Et pour se mettre du baume au cœur, elle a opté pour le vol. « Quarante-quatre chèques dérobés en un an », précise le juge, « à une dame de 84 ans ». Une personne vulnérable, chez laquelle, la prévenue travaillait comme aide-ménagère pour la Fassad. Agée de 40 ans, la salariée a été licenciée suite à la découverte des faits. Des faits dénoncés après le coup de fil d’une banquière vigilante qui s’est étonnée de voir le compte de la vieille dame nanti d’un découvert inhabituel. La victime recevait peu de monde, l’affaire était vite bouclée. L’aide-ménagère a d’ailleurs reconnu les faits. « J’avais beaucoup de soucis financiers, avec trois enfants à charge », tente de se justifier la prévenue, « mon mari, gendarme d’escorte, était toujours absent. En déplacement, il dépensait beaucoup ». La quadra répète : « J’étais seule à gérer le foyer… ». Seule, elle ne l’est plus. Car depuis cette affaire, son mari a obtenu une mutation professionnelle, toujours chez les militaires, qui lui permet désormais d’être plus présent au côté de sa famille. De là à dire que cette femme est devenue kleptomane pour récupérer son mari… ce serait évidemment un raccourci rapide.
Le préjudice total se monte aux environs de 7.000€. Le couple s’est engagé à rembourser la somme. Le tribunal, indulgent, a ajourné la peine au 4 octobre, tout en déclarant la prévenue coupable. D’ici là, à elle d’avoir soldé sa dette.
http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2012/06/04/l-aide-menagere-volait-la-vieille-dame
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