lundi 25 juin 2012

Meurtre d'Alain Orvain : le procès de l'horreur

Devant les assises de la Haute-Garonne, quatre hommes sont accusés de trois vols à main armée et d'un cambriolage suivi d'un meurtre à Colomiers en juillet 2009. Le propriétaire avait été tué de six coups de couteau…
Des cris, des bruits de lutte, du sang, des larmes… Dans la nuit du samedi 18 juillet 2009 à Colomiers, peu avant 2 heures, la vie de la famille Orvain a basculé. Définitivement. Alain Orvain est mort dans le salon de sa maison, tué de six coups de couteau. Il voulait protéger sa famille, sa maison…
Presque trois ans plus tard s'ouvre aujourd'hui devant la cour d'assises de la Haute-Garonne, à Toulouse, le procès de quatre hommes. Jérémie Desbarats, 23 ans, Samuel Raphael, 26 ans, Cédric Zachelin, 23 ans et Jérémy Bagassien, 24 ans, sont accusés de trois vols à main armée dans des hôtels puis du cambriolage où Alain Orvain, 50 ans, a reçu les coups mortels. Ces différents crimes ont été peu ou prou reconnus lors de l'instruction sauf par Jérémy Bagassien. Aux yeux de la justice, il est pourtant l'auteur d'au moins trois coups de couteau mais il maintient, malgré éléments scientifiques et témoignages qu'il ne se trouvait même pas à Toulouse ce soir-là.
Sous la présidence de Corinne Chassage, une semaine de débats est programmée pour un procès où les jurés devront comprendre pour juger ce qui finalement aurait pu être un cambriolage de plus, comme les 10 950 constatés l'an dernier en Haute-Garonne. Un simple cambriolage ou autre chose ? Avant de débarquer au milieu de la nuit chez les Orvain, les accusés ont d'abord provoqué des altercations à la gare Matabiau, où ils venaient récupérer Jérémy Bagassien descendu de Paris. Des violences qui allaient progresser crescendo pour ne plus connaître de limite entre 1 heure et 2 heures. Soixante minutes de fuite en avant où pour « faire de l'argent », les veilleurs de nuit de l'hôtel Tivoli à Toulouse, du Kyriad à Balma et du Formule 1 à Blagnac vont être frappés, menacés, pour quelques dizaines d'euros.
Et après ? L'idée de « faire » une maison a germé et Cédric Zachelin, qui connaissait une des filles Orvain, a conduit la bande jusqu'au à Colomiers. La maison aurait dû être vide, elle ne l'était pas. Réveillé par le bruit d'une vitre qui se brise, Alain Orvain s'est levé, a allumé la lumière. Trois agresseurs ont engagé la lutte. Jérémy Bagassien a-t-il été le seul à frapper avec un couteau ? Pourquoi n'ont-ils pas rebroussé chemin ? Quelles sont les responsabilités individuelles des quatre accusés ? Tous sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Verdict vendredi.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/25/1386542-meurtre-d-alain-orvain-le-proces-de-l-horreur.html

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