Voilà le climat « insoutenable » qui régnait au sein de cette famille recomposée et qui amenait ce couple de trentenaires - arrivé depuis quelques mois sur la région - à la barre du tribunal de Roanne.
Placés sous contrôle judiciaire depuis la révélation des faits en avril dernier, les parents se sont vus retirer leurs enfants : les trois plus jeunes ont été placées et le fils a quitté le domicile familial le jour de ses 18 ans.
Lors de leurs auditions, les trois filles ont évoqué des épisodes de violences verbales ou physiques habituelles et répétées. Outre les coups, les insultes fusaient également. Notamment de la part de la mère de famille qui avait déclaré à sa belle-fille : « Si un jour tu es malade, je te laisserai crever au bord de la route ».
Lors de l’audience, les deux parents n’ont jamais prononcé un mot d’excuse et n’ont même pas eu un regard pour l’adolescente qui était la seule victime présente.
« On a été submergés », ont simplement expliqué les deux prévenus qui ont nié une partie des faits. Leur avocat a avancé « une nébuleuse familiale très complexe » et regretté « une procédure judiciaire en urgence qui ne permet pas au tribunal d’avoir tous les éléments pour bien la comprendre. »
Une plaidoirie qui n’a pas emporté l’adhésion du tribunal puisque les parents ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve leur faisant notamment obligation de soins. Une peine conforme aux réquisitions du parquet.
Nous ne publions pas l’identité des personnes condamnées en raison des liens de parenté. La loi nous interdisant de permettre l’identification des victimes.
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