jeudi 26 juillet 2012

14 mois de cure pour le chauffard

Pierre Loncan, 64 ans, commerçant ambulant en retraite est connu comme le loup blanc sur les places de marchés du département. Il est tout aussi populaire auprès des services de police et de gendarmerie et de la justice. Il a déjà dix mentions à son casier judiciaire, toujours pour les mêmes faits : conduite en état d'ivresse et malgré l'annulation de son permis de conduire. Qu'il a repassé à plusieurs reprises, ce qui fait l'admiration de la présidente élisabeth Gadoullet, ce jeudi : «Il est doué quand même». L'intéressé justifie : «J'en avais besoin pour le travail». La présidente lui rétorque : «Vous le reperdez aussi vite. Vous n'avez aucune réflexion sur la répétition des infractions. Vous dites toujours que vous n'avez pas eu de chance». Le cas de Pierre Loncan désespère la magistrate. Elle rappelle qu'il a usé toutes les mesures - sursis, sursis mise à l'épreuve, prison ferme, etc.- de justice sans que cela ne génère chez lui la moindre prise de conscience. Elle indique qu'il y a eu pendant quelque temps un suivi médical. «Je me soigne toujours», indique le prévenu. «Il faut changer de traitement», lui conseille la présidente.

Il frôle la voiture de police

Ce 18 juillet, en situation de récidive, il roulait sans permis avec 2,18 gr d'alcool dans le sang au volant d'une fourgonnette acheté deux heures avant. «Vous circuliez à vive allure avenue du président Kennedy, alors qu'il y avait déjà eu un accident, au risque de créer un suraccident. Vous avez frôlé la voiture de police», raconte la présidente.
«Encore une fois, on est passé près du drame. On ne va pas attendre qu'il tue quelqu'un pour lui faire comprendre qu'il est dangereux». Baptiste Porcher, substitut du procureur souligne ensuite que Pierre Loncan a pris soin de mettre le véhicule au nom de son épouse pour éviter sa confiscation. Me Claverie, conseil de Pierre Loncan, plaide qu'il ne l'a pas fait sciemment, «sinon, il l'aurait fait depuis longtemps. Il a acheté ce véhicule pour sa femme qui travaille sur les marchés». Me Claverie, estime que son client a «un comportement suicidaire. C'est triste. Il a travaillé toute sa vie, circulant sur toutes les routes de France. Et il n'a jamais été l'auteur d'un accident corporel de la circulation… Mais depuis 10 ans, il s'adonne à l'alcool. Et depuis quelques mois, les choses s'accélèrent. je me demande s'il peut comprendre». Me Claverie estime que son client a besoin d'une hospitalisation pour soigner son addiction. «La détention, ce n'est pas la solution».
Le tribunal a condamné son client à 14 mois. Il a révoqué sons sursis avec mise à l'épreuve de 6 mois. Pierre Loncan a interdiction de repasser le permis de conduire pendant 1 an. Il a été placé sous mandat de dépôt à l'audience.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/20/1403744-14-mois-de-cure-pour-le-chauffard.html

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