mardi 31 juillet 2012

Tarbes. Le voleur récidiviste part en prison : "je sais, j'ai pas d'jugeote"

Il y a à peine huit jours, François Salas-Perez, 29 ans, était présenté et jugé au tribunal dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, après une série de vols dans les entreprises du quartier de l'Arsenal. Il a 8 jours, il a écopé d'un an de prison, dont 6 mois ferme. Rendez-vous était pris avec le juge de l'application des peines pour voir les modalités de sa détention. Mais le loustic n'a pas attendu et il a remis le couvert il y deux jours, encore pour vols. Son casier est long comme un jour sans pain, avec pas moins de 13 mentions, toutes pour vols, sauf une : conduite en état alcoolique.

A Equestria

Ce 24 juillet, il y a foule à Equestria et les festivaliers ont garé leurs véhicules autour du haras, rue Mauhourat, en particulier. La BAC veille au grain et patrouille très régulièrement, avec des hommes en civil et une voiture banalisée. Vers 23 heures, alors que le spectacle bat son plein, les policiers remarquent un individu qui tente de décrocher un scooter, attaché à l'arrière d'un camping-car. Ils laissent faire et observent, cachés un peu plus loin. Au lieu d'une clé pour ouvrir le cadenas, l'homme se sert d'un tournevis. À peine une roue du scooter a-t-elle touché terre que les policiers tombent sur Salas-Perez, qui tente de s'enfuir, en vain. Dans son sac à dos, un écran plat, un GPS, des clés USB, un chargeur de téléphone… Butin qui provient du camping-car, évidemment. Il a pénétré à l'intérieur en brisant une fenêtre et fait main basse sur tout ce qu'il pouvait emporter. Les policiers ont été plus réactifs que lui et plus malins aussi.

Prison ferme

Au tribunal, la présidente Gadoullet est consternée de le revoir si vite : «Ouais, je sais, j'ai pas d'jugeote, soupire le prévenu, et je fais ce que je sais faire». Voler, autrement dit. Et il va se lancer dans un grand numéro, tente d'accabler les policiers qui, selon lui, le chargent outre mesure : «Ils disent tout un tas de trucs, que j'ai voulu fuir et tout ça, et que j'avais du matos sur moi ! Mais c'est pas vrai ! J'avais juste un tournevis ! Et pourquoi pas une boîte à outils tant qu'on y est ou une caravane sur le dos ! Si je vous dis que je l'ai pas utilisé, ce putain de tournevis, c'est vrai, quoi ! Z'avez qu'à me mettre en prison, comme ça, je serai peinard et je pourrai téléphoner».
Élisabeth Gadoullet écoute patiemment, puis lâche : «C'est la même véhémence que la semaine dernière, exactement la même…». Le souhait du prévenu va être exhaussé : 8 mois ferme avec, cette fois, maintien en détention.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/27/1408195-le-voleur-part-en-prison.html

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