samedi 25 août 2012

Dans la rue, il avait cogné sur sa concubine, enceinte de 7 mois

Dans son domaine à lui, Mohamed porte beau les oripeaux du sale type. Car à au moins deux reprises, il n’a pas hésité à cogner sur sa compagne. La première fois, c’était le 4 mars dernier. La seconde, pas plus tard que mardi matin, à un arrêt de bus de La Valsière, à Grabels.
Et tout cela pourquoi ? Parce que sa concubine, enceinte de sept mois et prise de vomissements, lui avait dit ne pas pouvoir se rendre avec lui au consulat du Maroc, où ce garçon de 23 ans devait se rendre pour traduire un extrait de naissance afin de tenter d’être régularisé.

"Pour lui, sa femme, c’est un objet quelconque..!"
Résultat : fou de rage et devant leur fils, l’intéressé a tiré sa moitié par les cheveux avant de la jeter à terre et de lui asséner une volée de coups de poings. Un déchaînement de violences auquel deux témoins ont réussi à mettre un terme.
Mais depuis le box de la correctionnelle et mis face aux constatations médico-légales et les témoignages recueillis par les gendarmes, Mohamed le soutien mordicus : "Je l’ai pas tapé. Voilà...". Recroquevillée au fond du prétoire, sa concubine n’est que larmes et gémissements.
Mohamed poursuit : "Je lui ai dit que c’était pas grave, qu’on revenait à la maison". "Et ensuite ?", questionne le président Fournié. "Elle m’a griffé de partout !" "Et elle ? Il ne lui est rien arrivé ? Pourquoi saignait-elle ?", s’entête le magistrat. "Je sais pas... C’est la chaleur", s’enferre Mohamed.
"Le contenu de ce dossier est désagréable, son auteur tout autant. Pour lui, sa femme, c’est un objet quelconque, au fond de la salle ! Il n’accepte pas qu’une femme enceinte puisse éventuellement lui dire qu’elle est malade. La seule chose qui le motive, le fait avancer, c’est sa régularisation ! Ces violences n’ont aucune excuse !", estime le représentant du parquet. Lequel, à l’issue, requiert six mois ferme et deux ans d’interdiction du territoire à l’encontre de Mohamed.
"Ils habitent dans un studio de 20 m2 à quatre. Cela peut créer des tensions, même si cela n’excuse en rien les violences. Mais pour lui, il est hors de question d’abandonner ses enfants. Il a reconnu le premier, s’apprête à le faire pour le second. Et il ne s’oppose pas à une interdiction de voir la victime. Il a compris que ces faits étaient graves", a plaidé, en défense, le conseil de Mohamed.

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