samedi 1 décembre 2012

Arche de Zoé. Éric Breteau et sa compagne refusent de se rendre à leur procès

Le président de l’association l’Arche de Zoé, Eric Breteau, et sa compagne Emilie Lelouch, poursuivis depuis fin 2007 pour avoir tenté de faire venir en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, ne seront pas présents à leur procès qui s’ouvre lundi à Paris.
« Ils ont le sentiment de ne pas avoir été écoutés jusqu’ici, ni par les médias ni par la justice » et « craignent que le même phénomène se reproduise devant le tribunal », avait confié leur avocate, Me Céline Lorenzon, la semaine dernière, sur lexpress.fr.
Ils encourent dix ans de prison
Ce vendredi, Eric Breteau et Emilie Lelouch, qui vivent actuellement en Afrique du Sud, ont fait savoir qu’ils ne seraient ni présents ni représentés devant le tribunal correctionnel de Paris, qui doit juger l’affaire de l’arche de Zoé jusqu’au 12 décembre.
Poursuivis pour escroquerie, exercice illégal de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France ayant pour effet de les éloigner de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel, Eric Breteau et Emilie Lelouch encourent, pour ce dernier délit, 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende.
En plus du couple, quatre autres prévenus doivent être jugés à partir de lundi : le médecin Philippe van Winkelberg et le logisticien Alain Péligat, pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France, une journaliste pour complicité d’aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers, tout comme un membre de l’association qui était resté en France.
Une affaire rocambolesque
Le 27 octobre 2007, plusieurs membres de l’Arche de Zoé avaient été interpellés par les autorités tchadiennes à l’aéroport d’Abéché, dans une région frontalière du Darfour soudanais, alors qu’ils faisaient embarquer, affublés de faux pansements, 103 enfants qu’ils comptaient ramener en France.
Deux mois après leur arrestation, le président de l’association Eric Breteau, sa compagne Emilie Lelouch, le médecin Philippe van Winkelberg, le logisticien Alain Péligat, le pompier Dominique Aubry et l’infirmière Nadia Mérimi étaient condamnés à N’Djamena à huit ans de travaux forcés. Ils avaient été transférés en France puis graciés fin mars 2008 par le président tchadien Idriss Deby.

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