dimanche 2 décembre 2012

Assises du Doubs Début de la session demain à Besançon

Après les trois affaires qui seront jugées devant la cour d’assises du Doubs à partir de lundi, présentées dans notre édition d’hier, la session se poursuivra du 12 au 14 décembre avec l’examen du cas de Jean-Louis Bardon, 51 ans, accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, de vols et d’escroquerie.
Le corps d’Alberte Léchine, 30 ans, est découvert, dénudé, dans la neige en forêt de Villers-le-Lac le 13 décembre 2010. La disparition de la jeune femme a été signalée la veille par son ex-mari. Son entourage la sait fragile, parce qu’alcoolique et sous traitement psychiatrique. L’enquête, grâce, entre autres, aux images filmées par des caméras de vidéosurveillance de banques, s’approche de Jean-Louis Bardon, un de ses amis d’enfance. Il a utilisé ses cartes bancaires la veille de la disparition de la jeune femme. Après moult tergiversations, il reconnaît le vol des cartes bancaires de la victime mais nie toute participation à sa disparition. Puis, acculé par les preuves, Jean-Louis Bardon admet s’être disputé avec Alberte Léchine et l’avoir frappée, alors qu’ils s’étaient arrêtés sur un chemin forestier. Elle serait sortie de la voiture et quand, plus tard, il aurait voulu venir la chercher, elle n’était plus là.
Jean-Louis Bardon a plusieurs fois changé de version, a oublié des détails, en a rajoutés. La mort d’Alberte Léchine pourrait avoir plusieurs causes, des coups reçus à l’hypothermie en passant par l’étouffement.
Assisté de M e Pichoff, Jean-Louis Bardon sera peut-être plus précis devant la cour et la famille d’Alberte Léchine, accompagnée par M e Mordefroy. Mme Renaud est l’avocat général.

Agression homophobe

Enfin, après avoir examiné la responsabilité d’un mineur accusé de viols, la cour d’assises entendra, les 20 et 21 décembre, Arnaud Gérard, accusé de tentative de meurtre sur un jeune homosexuel.
À 1 h du matin, le 10 avril 2009, la victime rejoint l’aire de repos de Saône, sur la RN 57, lieu de drague homosexuelle. S’y trouve Arnaud Gérard, un jeune sergent au 13 e régiment de génie du Valdahon. Ensuite, chacun a sa version. Pour la victime, Arnaud Gérard l’a invité à le suivre dans un bosquet où ont commencé les jeux sexuels, avant qu’il ne soit agressé par derrière. Arnaud Gérard, en revanche, affirme qu’il s’est juste défendu d’une agression de la part de la victime. Victime qui a réussi à rejoindre sa voiture et a fort heureusement croisé un véhicule du SMUR, qu’il a réussi à faire s’arrêter. La jugulaire sectionnée, il aurait pu mourir là. En patrouille, les gendarmes avaient repéré le véhicule d’Arnaud Gérard faisant un demi-tour au milieu de la chaussée, tout près de cette aire de repos. Ils ont retrouvé chez lui l’arme de l’agression, tâchée de sang. Placé sous mandat de dépôt du 10 février 2010 au 3 août 2011, il comparait libre, assisté de M e Stucklé. La victime est assistée de M e Pichoff. Le ministère public est tenu par M. Mole.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/12/02/la-mort-dans-la-neige

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