vendredi 22 mars 2013

Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy mis en examen pour abus de faiblesse par Anna Benjamin avec AFP

Après avoir été entendu jeudi au Palais de justice de Bordeaux par le juge Jean-Michel Gentil, l'ancien président a été mis en examen dans le cadre de l'affaire Bettencourt.
C'est un coup de tonnerre dans le monde judiciaire et politique. Après dix heures d'audition jeudi au Palais de justice de Bordeaux, l'ancien président Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt. Avec Jacques Chirac, c'est la seconde fois dans l'histoire de la cinquième République, qu'un ancien président de la République est mis en examen.
Dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy avait été confronté au majordome de la milliardaire Liliane Bettencourt mais aussi à d'autres membres de son personnel. Le juge voulait vérifier si l'ancien chef de l'Etat s'était rendu une ou plusieurs fois chez elle pendant sa campagne en 2007, et s'il l'avait vue.
Immédiatement après l'annonce de la mise en examen de son client, Me Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé un recours devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux pour annuler cette décision qualifiée "d'incohérente sur le plan juridique et injuste".
23h10. L'Elysée ne fait pas de commentaire. Joint par Reuters, l'Elysée n'a fait aucun commentaire sur la mise en examen du prédécesseur de François Hollande.

23h05 : Il va se défendre, dit Valerie Debord. "C'est un élément de la procédure (...) Il faut raison garder, je pense que Me Herzog va démonter une forme d'acharnement contre Nicolas Sarkozy (...) un certain nombre de personnes voudraient voir Nicolas Sarkozy à terre. Il va se défendre. (...) Par principe, je fais confiance à la justice de mon pays (...) Je fais confiance à Nicolas Sarkozy, je sais qu'il a une parole et que s'il dit quelque chose il n'y a pas de raison qu'il ait menti", a indiqué sur BFMTV Valerie Debord.

23h01. Christian Estrosi dénonce des "méthode au relent politique évident". Le député-maire UMP de Nice, a dénoncé des "méthode au relent politique évident". "Chacun remarquera que cette décision intervient 48h après la mise en cause d'un ministre socialiste sans doute pour faire compensation", écrit le député, membre de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, dans un communiqué. "Je réaffirme mon amitié et mon soutien à Nicolas Sarkozy comme le font même si cela dérange les socialistes au pouvoir beaucoup de Français ", conclut Christian

22h58 : Voici le communiqué du parquet de Bordeaux : Une "mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller". "Dans le cadre de l'information judiciaire suivie à raison de faits d'abus de faiblesse, d'abus de confiance aggravés, d'escroqueries aggravées au préjudice de Mme Liliane Bettencourt, trois magistrats instructeurs co-saisis, ont, ce jour 21 mars 2013, recueilli l'audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était assisté de Maître Thierry Herzog, avocat au Barreau de Paris", a annoncé le parquet dans son communiqué.
"Au terme de cet acte, M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d'innocence - s'est vu notifier une mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller", conclut ce communiqué adressé par le parquet de Bordeaux.
 

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