C'est un coup de
tonnerre dans le monde judiciaire et politique. Après dix heures d'audition
jeudi au Palais de justice de Bordeaux, l'ancien président Nicolas
Sarkozy a été mis en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire
Bettencourt. Avec Jacques Chirac, c'est la seconde fois dans
l'histoire de la cinquième République, qu'un ancien président de la
République est mis en examen.
Dans l'après-midi,
Nicolas Sarkozy avait été confronté au majordome de la milliardaire Liliane
Bettencourt mais aussi à d'autres membres de son personnel. Le juge
voulait vérifier si l'ancien chef de l'Etat s'était rendu une ou plusieurs fois
chez elle pendant sa campagne en 2007, et s'il l'avait vue.
Immédiatement après l'annonce de la mise en examen de son
client, Me Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé un recours devant la
chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux pour annuler cette
décision qualifiée "d'incohérente sur le plan juridique et injuste".
A lire aussi : Affaire
Bettencourt : qui sont les personnes impliquées
A lire aussi : la droite s'en prend à "l'acharnement des juges".
A voir aussi : Pourquoi
le juge Gentil a confronté Nicolas Sarkozy et l'ex-majordome de Liliane
Bettencourt ?
23h10. L'Elysée ne fait pas de commentaire.
Joint par Reuters, l'Elysée n'a fait aucun commentaire sur la mise en examen du
prédécesseur de François Hollande.
23h05 : Il va se défendre, dit Valerie Debord.
"C'est un élément de la procédure (...) Il faut raison garder, je pense que Me
Herzog va démonter une forme d'acharnement contre Nicolas Sarkozy (...) un
certain nombre de personnes voudraient voir Nicolas Sarkozy à terre. Il va se
défendre. (...) Par principe, je fais confiance à la justice de mon pays (...)
Je fais confiance à Nicolas Sarkozy, je sais qu'il a une parole et que s'il dit
quelque chose il n'y a pas de raison qu'il ait menti", a indiqué sur BFMTV
Valerie Debord.
23h01. Christian Estrosi dénonce des "méthode au relent
politique évident". Le député-maire UMP de Nice, a dénoncé des "méthode
au relent politique évident". "Chacun remarquera que cette décision intervient
48h après la mise en cause d'un ministre socialiste sans doute pour faire
compensation", écrit le député, membre de l'association des amis de Nicolas
Sarkozy, dans un communiqué. "Je réaffirme mon amitié et mon soutien à Nicolas
Sarkozy comme le font même si cela dérange les socialistes au pouvoir beaucoup
de Français ", conclut Christian
22h58 : Voici le communiqué du parquet de Bordeaux :
Une "mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et
courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller". "Dans
le cadre de l'information judiciaire suivie à raison de faits d'abus de
faiblesse, d'abus de confiance aggravés, d'escroqueries aggravées au préjudice
de Mme Liliane Bettencourt, trois magistrats instructeurs co-saisis, ont, ce
jour 21 mars 2013, recueilli l'audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était
assisté de Maître Thierry Herzog, avocat au Barreau de Paris", a annoncé le
parquet dans son communiqué.
"Au terme de cet acte, M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la
présomption d'innocence - s'est vu notifier une mise en examen du chef d'abus de
faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane
Bettencourt Schuller", conclut ce communiqué adressé par le parquet de Bordeaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire