dimanche 24 mars 2013

Course-poursuite sur le périph : un an de prison ferme pour le conducteur

Mis en joue par les policiers, un conducteur de 57 ans a stoppé sa folle course autour de Toulouse, hier, vers 3 h 15, rue Jacques-Jean Esquié, dans le quartier des Pradettes. La course-poursuite avait débuté quelques minutes plus tôt, à l'angle de la rue Bayard et du boulevard Matabiau. Les policiers avaient repéré une Peugeot 208 qui coupait allègrement les voies de circulation.
Son conducteur a immédiatement pris la fuite. Boulevard de la Marquette, Embouchure… poursuivi par les sirènes de la police, il a refusé de s'arrêter manquant, à plusieurs reprises de percuter d'autres automobilistes. Arrivé aux Ponts-Jumeaux, il a emprunté le périphérique sur plusieurs kilomètres puis il est sorti à la Cépière en direction de son domicile, dans le quartier des Pradettes.
Il a freiné mais pas suffisamment pour éviter le trottoir et envoyer sa voiture dans le décor. Les policiers l'ont alors encerclé et ont sorti leurs armes afin de maîtriser le fou du volant. Ce dernier, acculé, n'a rien trouvé d'autre que de s'enfermer dans la voiture, obligeant les policiers à briser ses vitres.
À l'intérieur, ils cueillent un homme de 57 ans, empestant l'alcool. Ce grand-père, ingénieur pour la commune de Toulouse, conduit malgré un permis annulé depuis trois ans. Il ne souffle pas et refuse la prise de sang. «L'alcool c'est un problème pour vous ?» a demandé, hier après-midi la présidente Rivière au prévenu lors de l'audience de comparution immédiate. «Non», affirme-t-il fermement. Et de contester toutes les infractions : «Je me suis arrêté de moi-même, arrivé chez moi. Sur la rocade, j'ai bien vu que les policiers étaient derrière moi. Pourquoi ne m'ont-ils pas arrêté là ?» Quant à l'état d'ivresse : «Je n'y étais pas. On avait mangé entre collègues. J'avais bu un apéritif et deux ou trois verres de vin.»
Les explications de l'ingénieur n'ont pas convaincu le procureur Miquel : «Vous nous tenez le discours de quelqu'un qui a un QI à 2. Réfléchissez, si demain vos petits enfants sont renversés par un homme comme vous ! Vous êtes un danger public ! Je demande, au nom de la société, à ce que vous dormiez en prison ce soir !» «Je ne suis pas sûre que ça aide la société», a tempéré son avocate, Me Brejaud.
Il a été condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis mise à l'épreuve. Il a été conduit à Seysses.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/20/1586531-course-poursuite-sur-le-periph-prison-ferme.html

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