mardi 23 avril 2013

Prison ferme requise contre Marc Machin dans une affaire de vol avec violence

Cinq mois après son acquittement pour un meurtre qu'il n'a pas commis, le jeune homme comparaissait mardi dans une affaire de vol de téléphone portable. Huit mois de prison, dont cinq avec sursis, ont été requis.
Le procureur a estimé que les faits pouvaient être qualifiés de recel et de violence. C'est pourquoi il a requis, mardi, une peine de huit mois de prison, dont cinq avec sursis, à l'encontre de Marc Machin et de son coprévenu. Cinq mois après son acquittement pour un meurtre qu'il n'a pas commis, le jeune homme de 30 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour une affaire de vol de téléphone portable avec violence. Le procureur a précisé que la partie ferme de cette peine était aménageable.
La veille, son avocat avait jugé que ce retour devant la justice était symptomatique d'une longue incarcération "qui ne produit rien". Déjà renvoyé à deux reprises, le procès concerne une affaire impliquant d'anciens détenus qui se sont connus à la maison d'arrêt de Fresnes. Lors de la toute première audience le 4 février, à l'issue de sa garde à vue, Marc Machin, 30 ans, avait expliqué qu'il avait eu un "différend" avec la victime, qu'il s'était "emporté" mais n'avait "rien volé". En sanglots, il avait évoqué sa "nouvelle vie" et son envie de s'en sortir après son acquittement.
7 ans en prison


Il avait été libéré en octobre 2008 après avoir passé près de sept ans en prison. Disculpé du meurtre survenu en décembre 2001 de Marie-Agnès Bedot à Neuilly-sur-Seine par le véritable auteur du crime et par l'ADN, il a été acquitté définitivement le 20 décembre 2012 à l'issue de son procès en révision aux assises de Paris.

Entre-temps, en 2009, il avait été interpellé pour trois agressions sexuelles, pour lesquelles il a été condamné en mai 2010 à trois ans de prison. Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle en décembre 2011 mais, n'ayant pas respecté le suivi socio-judiciaire de cinq ans auquel il était astreint, était rapidement retourné en prison. Il en était sorti à l'automne 2012, quelques semaines avant son procès en révision.
 

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