lundi 13 mai 2013

Agression homophobe dans un bar gay à Lille : le procès sans doute reporté

Trois hommes doivent comparaître lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Lille pour avoir agressé le 17 avril les deux gérants et le serveur d'un bar gay lillois, en plein débat sur le mariage homosexuel.
Le procès de trois hommes poursuivis pour avoir agressé le 17 avril les deux gérants et le serveur d'un bar gay lillois, prévu lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Lille, va être renvoyé à la demande du parquet. Les prévenus vont être jugés en citation directe et non en comparution immédiate comme l'avait décidé par erreur initialement le parquet de Lille.La nouvelle date du procès sera annoncée à l'audience de lundi après-midi, selon la même source.
Agés de 18 à 25 ans, les trois prévenus sont soupçonnés d'avoir frappé le patron du Vice & Versa, un bar gay du Vieux-Lille, son associé et un serveur, proféré des insultes à caractère homophobe et endommagé le mobilier du bar et la vitrine de celui-ci dans la soirée du 17 avril.
Les trois hommes avaient ensuite pris la fuite et avaient été interpellés peu après. Ils avaient été écroués à l'issue de leur garde à vue avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire le 2 mai. Cette agression, en plein débat sur le mariage homosexuel, avait suscité une vive émotion. 
Ils sont soupçonnés d'avoir agressé plusieurs personnes d'un bar gay lillois. Trois hommes, âgés de 18 à 25 ans, doivent comparaître ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Lille pour avoir frappé le patron du Vice & Versa, insulté un autre gérant et un serveur et dégradé le mobilier du bar et sa vitrine. 
"Ils ont tous des traces de coups"
"Mes clients attendent d'être reconnus en qualité de victimes et que cela ne se reproduise pas", a déclaré à l'AFP Me Aurélien Blat, avocat des deux gérants et du serveur qui se sont constitués partie civile. "Ils sont choqués que les faits aient été commis en raison de leur orientation sexuelle." Aucune ITT incapacité totale de travail) n'avait toutefois été retenue par la justice. "Mais il y a des certificats médicaux de la médecine légale qui confirment les coups, ils ont tous des traces de coups", a affirmé Me Blat. 
"Le café est resté ouvert jusqu'à 03H00 du matin, la fête a continué", a souligné l'un des avocats de la défense, Me Maxime Moulin. Son client, âgé de 24 ans, ne reconnaît que les dégradations, a-t-il précisé, mais pas les injures et les violences. "Il se dit 'identitaire' mais n'appartient à aucun groupuscule ou parti politique", selon l'avocat.
Appartenance à une mouvance extrémiste
Interpellés peu de temps après les faits commis, les trois hommes avaient revendiqué lors de leur garde à vue leur appartenance à une mouvance extrémiste. Puis, ces derniers avaient été présentés au tribunal en comparution immédiate. Deux d'entre eux ayant demandé un report de l'audience, celle-ci avait été renvoyée au 13 mai. Les trois prévenus avaient été placés en détention provisoire avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire le 2 mai. 
 

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