vendredi 24 mai 2013

Tony Meilhon est « sans aucun doute » un « psychopathe » selon les experts

Troisième jour de procès ce vendredi à Nantes, pour Tony Meilhon. Place aux experts psychiatriques.
La troisième journée du procès de Tony Meilhon, accusé d’avoir tué et démembré la jeune Laëtitia Perrais près de Pornic en 2011, est consacrée aux experts. Cinq psychiatres et psychologues doivent se succéder toute la journée devant la cour d’Assises de Loire-Atlantique. Tony Meilhon est apparu comme les jours précédents, d’un seul bloc, attentif, calme, prenant des notes et posant des questions aux experts.
Tony Meilhon présente « sans aucun doute » des traits de psychopathie, a affirmé le Pr Millet, psychiatre à l’Unité pour malades difficiles de Plouguernével (Côtes d’Armor). Le psychiatre ajoute qu’il a douté des hallucinations « alléguées » par l’accusé. Tony Meilhon lui-même a répété devant la cour d’assises avoir « tenté de passer pour fou » dans le but d’échapper à sa responsabilité pénale.
Sadisme
Tony Meilhon est décrit comme un homme d’une « grande fragilité psychique » par l’expert psychiatre.
Un psychopathe, « normalement intelligent ». C’est ce que confirme le Dr Vincent Alric, chef de service à l’hôpital de Saint-Nazaire. Le professeur le décrit comme quelqu’un qui a une « haute estime de lui-même » plus intéressé par lui que dans l’empathie vis-à-vis des autres. « Il a du mal à se remettre en cause. Il se positionne comme une victime. »
« Sa vie sentimentale est le reflet de sa vie professionnelle : instable », note le Dr Alric, évoquant des relations avec les femmes « toutes d’une violence extrême ». Il est perçu comme dangereux pour la société, et les experts s’accordent à dire qu’il avait connaissance de l’impact de la prise des nombreuses drogues qu’il prenait (alcool, cocaïne, héroïne…) sur son comportement. Le docteur Alric ajoute avoir relevé chez lui du sadisme.
Il appelle son avocat, « assistant »
Tony Meilhon n’a pas varié dans son comportement pendant l’audience. À l’image des jours précédents, il a pris la parole pour revenir, point par point, sur les conclusions du premier expert. Évoquant même, par erreur, son « assistant », pour parler de son avocat. « M. Meilhon, il y a quelques règles, quand même », l’a repris le président de la cour d’assises, Dominique Pannetier.
 

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