Dans cette affaire à tiroirs, mêlant des cambriolages, dont un avec séquestration, à Seclin en 2009, et des délits commis en avril 2010 à Villeneuve d’Ascq et Arras (notre édition du 4 juin), difficile de démêler le degré de responsabilité des sept accusés. Aucun n’a reconnu les faits les plus violents, et les trois agresseurs de Seclin étaient cagoulés...
Mais pour le ministère public, la culpabilité de trois des hommes ne faisait guère de doute. Notamment celle d’A. H., 37 ans... dont 14 en prison. Il a été présenté comme le meneur de cette « bande organisée ». « Des bras cassés... Qu’ils soient maladroits, c’est leur problème, qu’ils soient dangereux, c’est le nôtre ! » avait lancé Luc Frémiot. Qui a rappelé « le cauchemar indélébile » vécu, le 4 octobre 2009 vers 4 h du matin par M. et Mme W., qui gardaient cette nuit-là leurs petits-enfants : elle se retrouve avec un pistolet sur la tempe, lui est ligoté, à moitié déshabillé, il reçoit des coups, est blessé à la cuisse. Et l’un des individus va placer un couteau sous la gorge de la petite C., quatre ans... « J’ai cru que c’était la fin ! », s’est souvenue à la barre la jeune grand-mère, tandis que l’avocat général parlait de « torture » commise par « des criminels endurcis, susceptibles de recommencer ».
Les avocats de la défense s’en sont, tour à tour, pris à ce réquisitoire : « d’anéantissement » pour Me Delarue , « à la limite du populisme de base, sans démonstration ni preuves » selon Me En-Nih. « Absurde et délirant (...) u n réquisitoire assassin » allait même dire Me Le Roch. « Il n’y a pas d’éléments mais pléthore de préjugés.
http://www.lavoixdunord.fr/region/braqueurs-de-seclin-22-ans-de-reclusion-criminelle-pour-ia25b50457n1328726
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