mercredi 5 juin 2013

Tony Meilhon condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté

Selon les journalistes sur place, il a accueilli le verdict par un "merci". Tony Meilhon, jugé pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic, a été condamné mercredi à la réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté. Une peine conforme aux réquisitions de l'avocate générale.

La réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté : Tony Meilhon a été condamné mercredi pour le meurtre meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic. Selon les journalistes sur place, Tony Meilhon a accueilli le verdict d'un mot : "merci".
La verdict est conforme aux réquisitions de l'avocate générale. "Ce grand déséquilibré psychopathe n'obéit qu'à sa loi (...), il est intelligent et a mis toutes ses capacités au service de la transgression de la loi et de la morale", avait souligné Mme Lecoq, qui a insisté sur "son haut degré de dangerosité" pour réclamer en outre la rétention de sûreté à l'issue de sa peine afin qu'il ne soit pas remis en liberté s'il est encore jugé dangereux. Cette peine, Tony Meilhon l'avait lui-même réclamée au cours des débats qui ont débuté le 22 mai. Au fil des audiences, des rapports des médecins légistes, des experts en accidentologie, des témoins, les derniers moments de la victime se sont dessinés, malgré quelques zones d'ombres, que l'accusé a refusé d'éclairer.
Meilhon, "rongé par le remord", avait plaidé l'homicide involontaire
En larmes, Tony Meilhon s'est déclaré "rongé par le remord" devant la cour d'Assises de Loire-Atlantique avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. "Je regrette sincèrement ce qui s'est passé, je suis rongé par le remord, même si les apparences, ça ne se voit pas, je ne suis pas insensible, non", a déclaré l'accusé, en larmes, après avoir longuement cherché ses mots tandis qu'il était invité à s'exprimer une dernière fois après la plaidoirie de son avocat, Me Fathi Benbrahim. "Ce qui s'est passé, ce que j'ai fait, ça n'aurait jamais dû se produire, à aucun moment je n'étais dans cet objectif, à aucun moment je ne lui ai souhaité du mal", a-t-il déclaré en parlant de Laetitia Perrais, sa victime.
Meilhon n'a durant ce procès presque pas dévié de sa dernière version des faits, soutenant la thèse d'un homicide involontaire qu'il aurait voulu masquer en meurtre. "J'ai peut-être un cœur de pierre, mais je ne suis pas insensible", a-t-il ajouté avant de s'arrêter en disant son intention d'écrire ultérieurement une lettre aux familles des victimes. "Je n'ai pas la capacité de savoir si quelqu'un dit vrai ou non : je souhaite à Tony Meilhon qu'il soit sincère dans ses remords", a réagi à la sortie de l'audience Me Cécile des Oliveira, l'avocate de la sœur jumelle de Laetitia, Jessica.
 
 

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