vendredi 27 septembre 2013

Auch. Un couple de «sales gosses» s'entredéchire à la barre

L’amour peut se transformer en haine. Au point de voir une histoire s’achever devant les tribunaux. Les péripéties de ce couple de Tournecoupe ont atteint leur paroxysme le 20 juin 2010. Ensemble depuis trois ans, les deux quadragénaires organisent une soirée anniversaire. Quelque peu arrosée, elle se termine par une invective assez musclée entre les deux concubins. Sûre de son fait, la Gersoise affirme avoir été prise par les cheveux, jetée par terre et rouée de coups pour avoir refusé de débarrasser la table. Lui, de quelques mois son cadet, donne une tout autre version. Endormi depuis une heure, il entend sa chère et tendre rentrer dans l’appartement situé à côté du bâtiment principal. Réveillé par le volume de la musique, il descend et lui demande de baisser le volume, sans effet. Pour se faire comprendre, il décide de la pousser. Marquée physiquement, elle porte deux jours plus tard. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le 13 juillet de la même année, le maçon dépose plainte pour le vol de deux chèques, d’une valeur de 1 150 euros. Une filouterie réalisée la veille par sa future ex-petite amie. Présente à la barre du tribunal d’Auch hier après-midi, elle n’a pas cherché à contester la filouterie. «C’était une façon de récupérer le loyer et la caution de l’appartement qu’il louait à ma fille». Passablement remontée, la présidente n’a pas mâché ses mots. Les qualifiant de «sales gosses», elle s’est interrogée sur l’issue à cette histoire. «On vous mettrait dans la même pièce, vous recommenceriez les mêmes bêtises». Jugeant le comportement des deux quadragénaires «puérils», le Ministère Public a fait le point sur cette longue liste de chamailleries. Avec à la clé, une première condamnation de Madame après avoir détruit par erreur le champ de tournesol de l’agriculteur voisin. Pour prouver la stupidité de leurs gestes, le substitut du procureur a requis une peine égale, à savoir quatre mois de prison avec sursis. Me Gomez, chargé de défendre les intérêts de la partie féminine du couple, a axé ses propos sur l’attitude du concubin. Un homme à la vie sentimentale «tumultueuse» et marqué par des «épisodes des violences». Me Piccin, représentant les intérêts de la partie masculine, a incité sur le caractère très spécifique de cette relation. «Une histoire où les deux personnes ont le sang chaud». Insistant sur les mensonges de Madame, l’avocate n’a pas manqué de montrer le vrai visage de cette femme, «intelligente mais manipulatrice». Le tribunal a condamné les deux effrontés à une amende de 700 euros chacun et à verser mutuellement 250 euros de dommages et intérêts.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/27/1718415-auch-couple-sales-gosses-entredechire-barre.html

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