«Tout est faux ! C’est malheureux qu’on me mette devant la justice !» Tinzo Bomisso n’en démord pas. Si José Mazères, 56 ans, est mort début septembre 2010 dans sa petite maison de La Salvetat-Saint-gilles, elle n’y est pour rien. «Ce n’est pas moi», affirme cette femme au corps trapu et aux excès de violence qui n’ont épargné personne, surtout pas ses enfants (lire l’encadré).
Dans la soirée du vendredi 3 septembre 2010, la fille de la victime âgée alors de 17 ans découvre le corps sans vie de son père. Il a été frappé par un objet contendant, peut-être une canne. Très vite les soupçons des gendarmes se portent sur Tinzo Bomisso, née en Côte d’Ivoire et arrivée en France à l’âge de 20 ans.
Elle a essayé de l'écraser en 2003, de l'égorger en 2004
Entre José Mazères et Tinzo, la vie de couple n’a jamais été un long fleuve tranquille. «Il en avait peur mais n’a pas eu la force de lui fermer sa porte», regrette l’avocate de sa famille, Me Anne-Marie Villa qui a conseillé la victime bien avant sa fin tragique.En effet dès en 2003, José Mazères avait échappé de peu à un «accident». Au volant de sa voiture, Tinzo avait essayé de l’écraser ! Une violence de trop qui avait envoyé la compagne découvrir la prison. «Cela ne l’a pas vraiment calmé», glisse Me Villa. En effet à peine deux mois après sa sortie de détention, en février 2004, José Masères s’était réveillé en pleine nuit : sa compagne, à califourchon, essayait de lui trancher la gorge avec un couteau à pain !
Condamnée à trois ans de prison, libre au bout de douze mois, Tinzo a erré de foyer en foyer. Une errance où la violence ne s’est jamais éloignée. Cette femme est même retournée en prison après avoir agressé un éducateur. Et lors de sa garde à vue, elle a sauté sur un gendarme qui l’auditionnait. Les experts qui l’ont examinée, et qui doivent déposer aujourd’hui à la barre, la pensent paranoïaque. Hier ses avocats Mes Laurence Monnier-Saillol et Christine Villars-Cance ont montré aux jurés, en l’interrogeant, les limites de son raisonnement. Et ses propos, confus et souvent loin des questions posées, ont confirmé ses faiblesses intellectuelles. Le verdict est attendu demain.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/08/1726311-poursuivie-pour-meurtre-elle-crie-au-complot.html
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