dimanche 6 octobre 2013

Procès à Marseille : les nouveaux circuits des armes

Du très respectable président d’une association sportive ayant ses entrées au stand de tir civil du camp militaire de Carpiagne à Marseille jusqu’à la mare de sang sur un trottoir d’Ajaccio provoquée par un règlement de comptes, le tribunal correctionnel de Marseille a suivi hier "la petite autoroute" des armes.
Elle conduit du monde estimable des collectionneurs et sportifs vers le grand banditisme. Comme un contre-pied aux déclarations d’intention policières et politiques sur l’urgence de combattre les trafics d’armes, ce procès a aussi illustré l’extrême facilité pour le Milieu de se procurer des pistolets mitrailleurs ainsi que les porosités existant entre voyous et passionnés d’armes. Tout cela facilité par des législations française et européenne très élastiques. Voire laxistes.
Jugé pour une vaste importation d’armes, Jean Diamantakiou, 63 ans, est un personnage au-dessus de tout soupçon. Son casier judiciaire ne porte même plus la trace d’une petite condamnation dans les années 1970. Déjà une histoire d’armes. Le retraité est si respectable que la production du film "La French" - qui tournait hier sur les marches du palais de justice - l’a recruté comme conseiller technique. Mais au générique de fin du procès, le tribunal a prononcé une condamnation à six ans de prison et ordonné l’arrestation à la barre de Jean Diamantakiou.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2560059/proces-a-marseille-les-nouveaux-circuits-des-armes.html

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