mercredi 20 novembre 2013

Procès en appel de l’Arche de Zoé: «Je suis là pour faire la démonstration de mon innocence», assure Eric Breteau

Alors qu’il avait boycotté le procès en première instance, le président de l’Arche de Zoé s’est présenté, ce mercredi, devant la cour d’appel de Paris…
Dans les couloirs du palais de justice, ils marchent d’un bon pas vers la 9ème chambre de la cour d’appel de Paris. Pas tant pour échapper aux caméras de télé que parce qu’ils ont hâte de pouvoir s’expliquer. L’ancien président de l’Arche de Zoé et sa compagne Emilie Lelouch se sont présentés, ce mercredi, devant la cour d’appel de Paris qui doit examiner, jusqu’au 29 novembre, leur affaire.
Accusé d’avoir tenté d’exfiltrer 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour en octobre 2007, le couple avait été condamné à deux ans de prison ferme et 50.000 euros d’amende en première instance. Un procès auquel ils n’avaient pas souhaité assister, se déplaçant uniquement pour entendre la sentence.

«Instruction à charge»

La question est donc venue dès l’ouverture des débats. Une fois l’appel des témoins fait, le président a demandé à l’humanitaire pourquoi il avait boycotté les juges la première fois. «J’estimais que les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies. L’instruction a été faite à charge. Toutes nos demandes d’actes avaient été refusées.»
Assagi mais tout aussi déterminé, Eric Breteau assure que cette fois, il va «faire la démonstration de son innocence» et expliquer qu’il a été «condamné sur la base de rumeurs qui n’ont jamais été prouvées…»

«Cons de Français devant la télévision»

Expliquant qu’il n’avait «aucune animosité envers lui», l’avocat général n’a toutefois pas pu s’empêcher de commencer à le mettre en difficulté. «Pendant des années, dans les médias, sur votre site Internet ou dans les courriers que nous avons interceptés en prison, vous avez été extrêmement critique envers tout le monde. Les magistrats d’abord, les journalistes surtout et même les Français que vous qualifiez de "cons de Français devant leur télé". Alors quel est votre sentiment aujourd’hui?»
Pas perturbé, Eric Breteau le regarde et réplique. «J’espère être entendu par la justice. Et je suis convaincu que vous êtes, monsieur l’avocat général, quelqu’un d’indépendant.» Réponse dans une dizaine de jours.

http://www.20minutes.fr/societe/1252271-20131120-proces-appel-larche-zoe-je-la-faire-demonstration-innocence-assure-eric-breteau

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