lundi 3 février 2014

Marie, ancienne patiente du docteur Hazout : "J'avais honte, je n'en ai parlé à personne

Le docteur André Hazout, aujourd'hui radié de l'Ordre des médecins, comparait devant les Asisses à partir du 4 février prochain. L'ancien gynécologue est accusé d'avoir violé ses patientes, deux d'entre elles racontent.
Il m'a posé la main dans le dos, j'ai trouvé ça surprenant". C'est avec ces mots que Marie, une ancienne patiente du docteur Hazout, commence à raconter son histoire, devant les caméras de 7 à 8. Pendant deux ans elle a consulté le gynécologue parisien, de renommée internationale, André Hazout. Pendant ces deux années elle dit avoir été violée par le médecin, radié en 2013, qui comparait mardi 4 février devant la cour d'Assises de Paris pour viol. André Hazout est célèbre, des milliers de patientes sont allées le consulter, attirée par ses taux de réussite en matière de fécondation in vitro. Une réputation sur laquelle il n'hésitait pas à jouer selon Marie : "Il me disait que si mon mari n'arrivait pas à me faire un enfant, lui m'en ferait un".

Comme de nombreuses victimes de viol, Marie ne dit rien, "j'avais honte, j'étais terrorisée, je n'en avais parlé à personne" explique t-elle. Même lorsqu'elle ira voir une psychologue, celle-ci lui conseillera de ne rien dire, face à la célébrité du docteur Hazout.
Cécile, une autre patiente, n'a pas été violée par le docteur Hazout, mais elle estime "avoir échappé au viol de justesse grâce à un coup de téléphone". Après que le médecin l'ait embrassée, elle décide de poster des messages sur des forums. De nombreuses internautes répondent, dénonçant le comportement du docteur. Mais Cécile retourne consulter André Hazout pour sa "FIV" dit-elle.
Impunité générale
Dans le corps médical et malgré les rumeurs, l'impunité semblait régner. Un de ses ancien collègue, Paul Cohen-Bacrie explique qu'il n'en a "jamais entendu parler". Pourtant d'autres gynécologues affirment le contraire. L'un d'eux explique qu'il récupérait les anciennes patientes du docteur Hazout. Ces femmes parlait "d'attouchements et il y a quelques histoires de viol". Le gynécologue justifie son inaction avec un simple : "La délation, ce n'est pas mon truc".
Du côté de l'Ordre des médecins, huit femmes ont écrit pour porter plainte auprès de l'Ordre, mais aucune n'a eu de réponse. Le docteur Hazout a malgré tout été convoqué par le Conseil pour une mise en garde. Le procès verbal indique qu'il devait pratiquer la médecine en présence d'un tiers.
Mardi 4 février, André Hazout comparaitra devant les Assises de Paris pour avoir abusé "de l'autorité que lui conférait ses fonctions" en s'en prenant à "des personnes qu'"il savait particulièrement vulnérables", des femmes qui voyaient en lui un dernier espoir de tomber enceinte, comme Cécile l'explique : "Je ne vivais qu'au travers de ce qu'il m'apportait : mon enfant". Les avocats d'André Hazout ont expliqué aux journalistes de 7 à 8, que "pour lui il n'y a jamais eu de refus équivoque" des patientes. Pendant trois semaines, l'ancien médecin comparaitera pour des viols et agressions sexuelles sur deux patientes et de deux autres femmes. 
 

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