lundi 10 février 2014

Régis De Camaret peut-il encore passer aux aveux?

La cour d’assises du Var, qui juge en appel l’ex-entraîneur vedette de tennis tropézien, pour les viols de deux stagiaires mineures il y a près de vingt-cinq ans, reprend son procès aujourd’hui
Après une semaine de débats devant la cour d'assises du Var, la position de Régis De Camaret n'a pas changé. L'ex-entraîneur de tennis tropézien nie en totalité les faits qui lui sont reprochés, et qui lui avaient valu, en novembre 2012 devant la cour d'assises de Lyon, une condamnation à huit ans d'emprisonnement.
Les deux mères de famille de 37 ans, qui se sont constitué parties civiles contre lui, ont confirmé leurs accusations, en fournissant des détails tant sur les actes que sur les circonstances. Elles ont dénoncé des viols, subis de leur entraîneur en 1989 et 1990, quand elles avaient 13 ans et fréquentaient son centre de tennis de Ramatuelle.
Des faits qui pour être anciens n'en sont pas pour autant prescrits. Au palais de justice de Draguignan, le procès en appel de Régis De Camaret reprend ce matin.
Ultimes témoins
Outre les experts, il reste à la cour à entendre quelques témoins. Principalement des joueuses de tennis qui ont suivi les entraînements de Régis De Camaret à Biarritz, après son départ de Saint-Tropez en 1990.
Parmi toutes celles qui avaient suivi son enseignement les treize années précédentes au centre de tennis des Marres, une vingtaine a décrit des abus sexuels, du plus léger attouchement au viol le plus sordide.
Ces faits anciens, qui ne peuvent pas lui être reprochés, Régis De Camaret les a niés aussi. Il estime que ces accusations résultent soit d'une méprise de ses anciennes élèves, imputable à la proximité qu'il avait avec elles, soit de vengeances personnelles, dans un contexte de concurrence entre jeunes joueuses rêvant de carrières de championnes.
Aveu impossible
Cette explication générique est apparue en décalage avec la précision des faits rapportés par chacune de ces femmes, issues de deux générations successives du tennis féminin. Mais il n'y a probablement rien de plus à attendre de Régis De Camaret, dans cette grande lessive de linge trop souillé. L'avocat de l'accusé l'a d'ailleurs indiqué aux jurés, juste avant la suspension d'audience pour le week-end. « Il a choisi son système de défense, a annoncé Me Eric Dupond-Moretti.On peut encore le mettre sur le grill, on n'en tirera rien. Parce que dans la salle il y a ses sœurs et son fils, et que c'est comme ça. « Si un jour je faisais des saloperies, j'aurais du mal à le reconnaître, pour moi-même et pour les autres. Juger les hommes, c'est aussi comprendre ça. »
 
 

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