mercredi 19 février 2014

Six ans ferme pour le maçon lourdais

La Cour d’Assises du Gers a condamné Olivier Fouilloux à six ans de prison ferme, hier après-midi. Amoureux de son ex-conjointe, il avait assené deux coups de pied-de-biche sur le crâne du nouveau petit copain gersois, le 15 janvier 2012.
«Quand on voit la façon de procéder, on peut se dire que Monsieur a fait preuve d’un grand sang froid». Dans son réquisitoire, l’avocat général n’a pas mâché ses mots à l’encontre d’Olivier Fouilloux. Accusé de tentative de meurtre sur la personne de Dominique Breton, le prévenu a été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement, hier après-midi. À laquelle s’avoue une interdiction de séjour dans le Gers d’une durée de cinq ans. Le 15 janvier 2012, ce quadragénaire originaire d’Argèles-Gazost avait tenté de mettre fin aux jours du nouveau compagnon de Nathalie, son ex-conjointe, domicilié à Saint-Jean-Le-Comtal. Une intention que n’a pas manqué de relever Olivier Bataillé, l’avocat général. «Il a visé la tête avec un pied-de-biche non pas une mais deux fois. Ce n’était pas, comme il a dit, un accident ni un concours de circonstance». Prenant en compte la part de responsabilité de la Lourdaise dans le déroulé des événements, le représentant du ministère public s’est plaint également de l’incapacité de l’accusé à reconnaître la préméditation. Une donnée suffisante pour demander une peine légèrement plus importante que la condamnation, à savoir sept ans d’emprisonnement.

Un homme «au fond du trou»

Pour convaincre les jurés, la partie civile s’est appuyée sur l’entêtement du Bigourdan. Pour Me Jean-Claude Prim, avocat de Dominique Breton, aucun doute n’était possible sur la nature des intentions du prévenu. «La démarche n’était pas du tout spontanée. Il avait repéré les lieux quelques jours avant en amenant le fils de Nathalie à un match de rugby à Auch». D’une préparation «diabolique», le stratagème a eu pour conséquence de changer entièrement la vie de la victime. Un élément pris en compte par l’avocat du barreau du Gers dans sa plaidoirie. «Ce n’est plus le même homme. Ses possibilités physiques et intellectuelles sont réduites aujourd’hui.»
Faisant part de sa compassion à l’égard de la victime, Me Sylvie Brussiau, avocat d’Olivier Fouilloux, s’est feint de défendre une «crapule». «On lui a maintenu la tête sous l’eau, notamment son ex-femme qui a joué avec lui un double jeu. Il a été maltraité, humilié. C’était un homme au fond du trou.»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/19/1821835-six-ans-ferme-pour-le-macon-lourdais.html

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