dimanche 20 avril 2014

Mont-de-Marsan : quinze trafiquants de drogue de Charente et des Landes jugés pour association de malfaiteurs

Quinze trafiquants de drogue de Charente et des Landes seront jugés cette semaine pour association de malfaiteurs à Mont-de-Marsan. Cette audience prévue sur cinq jours renvoie à l'interception d'un « go fast » sur l'A63, le 28 janvier 2013. 319 kilos de cannabis avaient été saisis.
Les allers-retours entre Soyaux et Alméria, en Espagne, s'effectuaient environ tous les quinze jours, depuis deux ans. Ils rapportaient chaque fois 200.000 euros
Montant estimé des échanges, sur deux ans : plus de 3,5 millions d'euros
A enquête extraordinaire, procès extraordinaire. Quatorze mois après l'interception dans le sud des Landes ils seront quinze, trafiquants et assimilés, renvoyés devant le tribunal correctionnel. Parmi eux, Abdel Hak Daoudi, un trentenaire de Soyaux suspecté d'avoir mis en place un trafic de cannabis avec un dealer espagnol nommé, Boubker Kadouri.
Fait exceptionnel, cette enquête est partie de quelques grammes de résine échangés entre Hagetmau et Saint-Sever a permis aux gendarmes de la Brigade de recherche de Mont-de-Marsan et de la section de recherche de Pau de remonter jusqu'en Espagne. Cela a été possible grâce à un long travail de surveillance mené en France, et prolongé par la signature d'une commission rogatoire internationale.
Trente mois après la mise en place des premières écoutes téléphoniques, les magistrats montois s'apprêtent à juger treize hommes et deux femmes majoritairement issus de la région d'Angoulême (Soyaux) et dont les rôles semblent avoir été clairement mis en évidence dans l'ordonnance de renvoi signée par le juge d'instruction, David Launois.
Conformément à la personnalité des prévenus, ce procès prévu sur cinq jours à partir du mardi 22 avril sera surveillé de très près par les gendarmes. Au delà des escortes prévues pour les transferts de huit détenus issus de sept centres pénitentiaires, il faudra compter sur le renfort de nombreux CRS, dans et autour du palais de justice.
Dans ce dossier marqué essentiellement par une coopération transfrontalière exemplaire et où chaque aller-retour rapportait environ 200 000 euros, pressions et menaces de représailles se sont fait sentir durant toute l'instruction. Et il est fort probable que la loi du silence, et du plus fort, domine jusqu'aux dernières minutes du procès.

http://www.sudouest.fr/2014/04/19/mont-de-marsan-quinze-trafiquants-de-drogue-de-charente-et-des-landes-juges-pour-association-de-malfaiteurs-1530743-4697.php

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