vendredi 30 mai 2014

Trafic de drogue dans le Néracais : prison ferme requise

C'est un drôle de petit monde qui se révélait mercredi au tribunal correctionnel d'Agen. Dans ce milieu glauque des trafiquants de drogue, personne ne se fait de cadeaux, surtout pas les deux protagonistes jugés qui se chargeaient mutuellement. En récidive légale, quatre ans de peine plancher leur pendaient au nez.
Parmi les huit autres prévenus, trois femmes. Elles n'ignorent pas les activités illicites de leurs compagnons mais, comme le dira l'une d'elles ? «cela ne me concernait pas, j'avais pas envie de savoir».

Une histoire de balance

Tout commence par une histoire de balance. Un homme dénonce l'existence d'un trafic de cannabis, herbe, et accessoirement cocaïne, sur le Néracais. Il donne deux noms. Mis sous surveillance par la brigade de gendarmerie de Nérac, les deux dealers sont vite confondus et les autres acteurs de ce dossier identifiés puis entendus.
Les deux principaux dealers, d'abord copains inséparables puis frères ennemis, se chargent mutuellement. L'un faisait pousser de l'herbe et la revendait, l'autre achetait du cannabis avec l'argent du «cultivateur» qui admet avoir «fait la nounou», c'est-à-dire l'avoir gardée. C'est tout. Ce dernier serait le chef du groupe. Il se fait appeler Vito Corléone». «Pourquoi choisir un nom de maffieux ?», interroge le président Ludovic Pilling, pas vraiment étonné. «C'est mon nom de musicien» ? rétorque imperturbable le prévenu.
La représentante du ministère public requiert des peines allant pour six des prévenus de 4 ans dont 2 ans avec sursis et mise à l'épreuve pour la plus forte à 8 mois dont 5 mois avec sursis et mise à l'épreuve pour la plus faible.
Pour les quatre autres, dont les femmes, seules des peines avec sursis ont été requises. Elle précise que désormais le patrimoine des trafiquants pourra être saisi totalement ou partiellement et demande de conserver les voitures et autres matériels saisis chez les prévenus.
Les avocats, Maîtres Briat, De Behr, Gagne, Fagot, Séverac, Grolleau et Bellandi ont eu la lourde tâche de tenter d'obtenir des peines moins lourdes en relativisant le rôle réel joué par leur client dans ce petit trafic entre ennemis. Le jugement a été mis en délibéré.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/30/1890987-trafic-de-drogue-dans-le-neracais-prison-ferme-requise.html

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