lundi 30 juin 2014

Assises: le cuisinier avait étranglé la mère de son fils

C'est avec un drame conjugal que s'achève à Nice la dernière session, avant les vacances estivales, de la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
À partir de lundi matin et jusqu'à mercredi, le jury populaire va statuer sur le sort d'un cuisinier de 31 ans, Daniel Di Maio, poursuivi pour le meurtre à Antibes de sa compagne et mère de son enfant de quinze mois.
Dans la nuit du 10 au 11 juillet 2012, sans doute aux environs de minuit trente, celui-ci avait frappé puis étranglé Morgane.
>> Meurtre d'Antibes: il a voulu se suicider après avoir tué sa compagne
« Amoureux fou » de cette femme d'à peine 22 ans qui l'avait aidé à surmonter des problèmes d'alcool et de drogue, il avait mal supporté son désir, formulé un mois plus tôt, de recouvrer sa liberté.
Dans la soirée du 10 juillet, la découverte de textos à caractère sexuel, entre sa compagne et un collègue de travail, aurait décuplé sa rage et son désespoir.
En l'absence de l'enfant, déposé un peu plus tôt chez la grand-mère maternelle, Di Maio aurait « porté deux coups de poing » au visage de Morgane « avant de la prendre à la gorge et de serrer très fort ».
En pleine nuit, il avait confessé ses terribles actes à son beau-père, par SMS puis par téléphone. Laissant une lettre d'excuses, il avait pris sa voiture. En direction de Nice puis après un demi-tour, de l'Espagne où réside sa famille.
Retrouvé ivre dans la Drôme
Pour une raison demeurant inexpliquée, il avait été retrouvé dans le département de la Drôme où, le 11 juillet vers 7 h 10 du matin, il avait provoqué un accident matériel de la circulation.
En état d'ébriété, avec un taux atteignant 1,44 gramme d'alcool par litre de sang. Tout en reconnaissant les faits et en sollicitant le pardon de la famille de la victime, le cuisinier a nié tout au long de l'enquête avoir voulu tuer Morgane.
Expliquant « l'avoir étranglée pour la faire taire ». Sans succès, son avocat, Me Julien Darras, a sollicité une requalification en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
À l'audience, le défenseur pourrait plutôt plaider le crime passionnel. « Mon client », précise-t-il, « est dans le remords »
Assistée par Me Géraldine Assadourian, la famille de Morgane ne croit absolument pas à l'absence de volonté homicide. Elle rappelle « la violence et l'acharnement » dont fit preuve Di Maio.
http://www.nicematin.com/antibes/assises-le-cuisinier-avait-etrangle-la-mere-de-son-fils.1803557.html

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