lundi 28 juillet 2014

L’étrange quête de l’Ogre des Ardennes

Àl’énoncé du verdict, Michel Fourniret, les cheveux et la barbe fraîchement coupés, est resté figé, les yeux fermés. Une posture qu’il n’aura de cesse de tenir durant son procès. Comme un ultime affront pour les familles de ses victimes.
Sans surprise, celui que l’on a surnommé l’Ogre des Ardennes a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises des Ardennes le 28 mai 2008. Le Sedanais était jugé pour le meurtre de sept jeunes femmes ou adolescentes, précédés de viol ou tentatives, et d’agressions de trois autres jeunes filles qui étaient parvenues à lui échapper.

Un duo infernal

Épouse et complice, Monique Olivier, elle, a pris une peine très légèrement moindre que les réquisitions de Francis Nachbar, l’avocat général, qui avait requis la perpétuité avec une peine de sûreté de 30 ans.
Elle écopera d’une peine de sûreté de 28 ans. Le duo infernal ne fera pas appel de cette décision, épargnant ainsi un second procès aux proches des victimes. Divorcée depuis 2010 de Michel Fourniret, Monique Olivier purge actuellement sa peine à Rennes alors que le tueur en série est incarcéré à la centrale d’Ergersheim, en Alsace, où il y restera sans doute jusqu’à sa mort.
« La mémoire de nos filles a été respectée », résumait Jean-Pierre Laville, le père d’Isabelle, la première victime de Fourniret, violée et étranglée en 1987, à l’issue du procès de Charleville-Mézières.
Déjà traumatisées par l’affaire Dutroux, les Ardennes veulent aujourd’hui tourner la page Fourniret. La justice n’en a pas terminé pour autant avec l’ogre des Ardennes qui n’a peut-être pas livré tous ses secrets les plus sordides.

Aucun commentaire: