Rafik Khalifa, jugé par défaut en juin dernier à Nanterre, saura mardi si les juges ont suivi les réquisitions du parquet: trois ans de prison pour banqueroute et détournements de fonds.
L'homme d'affaires algérien, à la chute aussi brutale que son ascension, avait notamment tenté en pleine déconfiture de dissimuler sa demeure de Super-Cannes, la villa Bagatelle, achetée 37 millions d'euros en 2002 alors qu'il est au faîte de sa réussite.
De Depardieu à Sting en passant par Deneuve et Bono, les plus grandes vedettes du show-biz y accourent alors - moyennant cachet, disent les mauvais langues - pour ne pas rater les somptuaires réceptions à la villa Bagatelle.
Cette villa qu'il revendra, un an plus tard, pour la "modique" somme de 17 millions d'euros. Il est alors au cœur de la tempête...
Extradé et incarcéré en Algérie
Le "Bill Gates africain" avait bâti en très peu de temps un empire. Fils d'un ex-ministre de Ben Bella et proche du président Bouteflika, il avait prospéré dans les années 90 dans les domaines aérien (Khalifa Airways), bancaire (El Khalifa Bank), pharmaceutique (son métier d'origine), mais aussi dans la location de voitures de luxe, le bâtiment ou encore les médias (Khalifa TV en France, par exemple).
Mais début 2003, le groupe Khalifa, premier employeur privé en Algérie, est placé en liquidation. Quelques mois auparavant, Alger avait bloqué les opérations à l'international après avoir détecté des malversations.
Du 2 au 20 juin derniers à Nanterre, dix personnes comparaissaient, dont l'ex-femme et quelques bras droits de Rafik Khalifa ainsi qu'un notaire parisien.
Parmi les autres biens que les prévenus sont accusés d'avoir dissimulés figurent notamment trois avions (estimés à 5,5 M€) et plusieurs voitures de luxe.
Condamné à la prison à vie par la justice algérienne en 2007 pour détournements de fonds et usage de faux, il s'était réfugié à Londres, où il avait été arrêté en 2007 après la délivrance par la France d'un mandat d'arrêt européen.
Il a été finalement été extradé fin 2013 vers l'Algérie et incarcéré à la prison de Blida, dans le Nord du pays.
http://www.nicematin.com/cannes/le-golden-boy-algerien-avait-dissimule-sa-villa-a-35-m%E2%82%AC-a-cannes-jugement-mardi.1933560.html
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