samedi 8 novembre 2014

Gironde : 15 mois de prison pour un revolver pointé sur la tempe en plein supermarché

Dimitri Vanopbrocke a été condamné, hier après-midi, à quinze mois de prison ferme et placé sous mandat de dépôt. Interpellé jeudi soir par les gendarmes de Lesparre après avoir agressé un homme et l'avoir menacé avec un revolver devant le magasin Carrefour de Lesparre, il a été jugé vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Le jeune homme, âgé de 25 ans, a mal pris l'annonce de sa condamnation. « C'est bidon. Vous détruisez une famille », a lancé le jeune homme à l'adresse d'Hélène Mornet, présidente d'audience. L'évocation des faits n'a pas permis de vraiment comprendre ce qui a motivé le geste de Dimitri Vanopbrocke. On sait juste qu'il avait reçu un appel d'un ami lui disant que son père avait reçu des menaces. Le jeune homme, qui n'a expliqué vendredi ni pourquoi ni comment son père a été menacé, est donc allé retrouver l'auteur présumé des menaces pour faire lui-même justice. Ce qui a provoqué un véritable trouble à l'entrée et à l'intérieur du magasin, aux environs de 19 heures, alors qu'il y avait beaucoup de monde.

Sorti de prison en juillet

Un sous-officier de gendarmerie qui faisait ses courses est parvenu à mettre fin à la rixe au cours de laquelle Dimitri Vanopbrocke a approché le canon d'un pistolet de la tempe de son adversaire. L'arme s'est révélée être un pistolet à billes mais ressemble à s'y méprendre à une arme réelle.
Le jeune homme a été jugé pour violence avec arme n'ayant pas entraîné d'interruption totale de travail, mais aussi pour outrage, rébellion et dégradation de biens.
Arrivé à la brigade de Lesparre où il a été emmené par les gendarmes qui l'ont interpellé, il a proféré de nombreuses injures et mis à mal un bureau et un ordinateur en se débattant. Pour Caroline Chassain, vice-procureur, « ces faits sont graves et choquants. De nombreuses personnes présentes dans le magasin ont été choquées. Pour un mobile ubuesque, le prévenu a eu des gestes inqualifiables à l'endroit des forces de l'ordre ».
Elle rappelait son casier judiciaire chargé de plusieurs condamnations pour violence et rappelait qu'il est sorti de détention le 19 juillet dernier, avant de demander dix-huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Me Messaouda Gacem a tenté d'amener les juges à prendre en compte l'absence de victime dans ce dossier. « Même si la scène qui s'est déroulée a été impressionnante, elle n'a pas été vraiment violente. »

http://www.sudouest.fr/2014/11/08/l-agresseur-du-supermarche-sous-mandat-de-depot-1730040-2780.php

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