lundi 19 janvier 2015

Confondu par l'ADN après un crachat sur sa victime

«J'ai encore sa tête en mémoire. Je ne l'oublierai jamais» C'est une jeune femme encore traumatisée qui est venue raconter, devant le tribunal correctionnel de Toulouse, la fin de soirée tragique qu'elle a vécue le 15 novembre 2013. «J'avais besoin de parler devant vous, pour tourner la page». «C'est parti d'un regard à un feu rouge, d'une drague» a expliqué la jeune femme.
Dans le box, Fouad Louis, un homme de 40 ans a dû s'expliquer. «J'ai accompagné trois jeunes du quartier pour aller acheter des cigarettes à la gare Matabiau. Sur la route, mon collègue m'a dit qu'il connaissait la fille dans la voiture et il l'a draguée» a expliqué l'homme. «Ils m'ont draguée violemment. J'ai tracé et à l'autre feu, ils ont ouvert les fenêtres et ils m'ont insulté» raconte la jeune femme. Cette jeune aide soignante travaillait à l'époque comme serveuse et venait de finir son service, vers 2 h 30 du matin. «Arrivée chez moi, je cherchais le bip de mon portail dans mon sac et j'ai reconnu leur voiture. Tout est allé très vite. Le passager a ouvert ma portière et m'a mis par terre pour me frapper. Il m'a arraché ma chaîne en or. Le conducteur, Fouad est sorti de la voiture, il m'a insultée et m'a craché dessus» explique la victime qui avait l'espoir de pouvoir raconter son calvaire un jour devant un tribunal. «Je voulais cracher sur Nourdine, pas sur la victime. Je suis descendu de la voiture pour les séparer» tente Fouad. «Vous étiez quatre et fiers de me mettre à terre pour me cracher dessus !» continue la jeune femme en soutenant du regard son agresseur.

Dix-huit mois de prison ferme

C'est grâce à ces crachats et à son ADN que l'homme a été confondu. Ses complices n'ont pas été arrêtés. Un problème pour la défense «il ne faut pas les mettre tous dans le même sac!». «Je ne l'ai pas insultée!» lâche Fouad, en pleurs dans le box. «Il pleure beaucoup et essaye de se dédouaner» estime le procureur Géraldine Labialle, pas dupe. Ce magasinier de 40 ans est connu de la justice et a été condamné à quatorze reprises. «Il est dangereux seul et avec ses acolytes.» poursuit le parquet. Il a été condamné vendredi à 18 mois de prison ferme et incarcéré. Il devra dédommager la victime à hauteur de 2000. Une jeune femme qui a reçu des menaces à l'audience de la part de la mère du prévenu.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/19/2031379-confondu-par-l-adn-apres-un-crachat-sur-sa-victime.html

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