jeudi 29 janvier 2015

Meurtre de Samir Chorfi : 20 ans de prison pour l'exécution à La Reynerie

Accusé d'assassinat sur Samir Chorfi, en novembre 2011, Redha Mecherouh a été condamné, hier, à 20 de réclusion pour meurtre.
Accusé d'assassinat sur Samir Chorfi, Redha Mecherouh, 22 ans, a été condamné, hier, par la cour d'assises de Haute-Garonne à 20 ans de réclusion criminelle pour meurtre. Les 6 jurés n'ont pas retenu la préméditation, contrairement aux réquisitions de l'avocat général, Pierre Bernard, qui avait demandé 25 ans à l'issue d'une démonstration méthodique. Même si des éléments importants ont fait défaut dans cette difficile quête de vérité – arme du crime jamais retrouvée, témoignages parfois confus et chronologie très élastique – le représentant de l'accusation a passé au concasseur les doutes sur cette terrible matinée du 22 novembre 2011, quartier Reynerie à Toulouse. Après la bagarre et une nouvelle humiliation, «Mecherouh a ruminé sa vengeance, il s'est procuré une arme et a tiré. C'est un assassinat.» 16 balles de 9 mm dans le thorax. Et la même scène décrite par de nombreux témoins : Mecherouh sort l'arme de sa poche et tire avant de prendre la fuite avec le pistolet. Mais il manque l'essentiel : comment lui parvient cette arme ? Va-t-il la chercher et fomenter un projet criminel ? L'insuffisance de preuves matérielles habilement exploitée par la défense au cours des trois jours d'audience, menés au pas de course par la présidente Colette Dechaux, fait tout basculer. Debout, face aux jurés, Me Edouard Martial a derrière lui tout le clan Chorfi. Une famille éprouvée et avide de vérité. Des copains de Samir, exaspérés par l'attitude de l'accusé, qui se pose en victime, et maintien avoir désarmé Chorfi avant de tirer. L'avocat de la défense jette un premier pavé et sème le doute dans l'esprit des jurés. L'arme du crime proviendrait d'un cambriolage. D'autres armes émanant du même casse ont été retrouvées chez les proches de Chorfi. Selon Me Martial, Redha Mecherouh n'aurait pas eu le temps matériel, entre 11 h 30 et 12 h 15, d'aller chercher le Glock 17 pour abattre son rival. Alors sa thèse est simple : «Chorfi veut lui imposer le respect. Il veut éviter les coups en public, il prend une arme à feu pour se montrer plus dissuasif. Mon client réussi à le désarmer, par miracle et dans la peur, il tire et retire.» Dix-sept fois. Pour laver l'affront d'humiliations passées. Lui qui n'avait jamais le dessus sur Chorfi. Pour les jurés il s'agit d'un meurtre. Une décision qui ne valide pas pour autant la thèse soutenue par l'accusé.

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