Assises de Besançon : quatre et trois ans ferme pour les deux braqueurs d’Audincourt

Au terme de trois jours de procès, la Cour d’assises du Doubs a rendu son verdict dans l’affaire du vol à main armée du 15 décembre 2012 à l’Electro Dépôt d’Exincourt (lire notre édition de mardi dernier 17/02/2015). Les deux auteurs, Aykut Torun, 24 ans et Omer Tavukcu, 21 ans, tous deux originaires d’Audincourt, ont été respectivement condamnés à cinq ans d’emprisonnement dont un avec sursis et quatre ans dont un avec sursis ; la petite amie du premier, poursuivie pour recel et dissimulation de preuve, écopant pour sa part de cinq mois avec sursis. L’avocat général Parietti avait requis « cinq à six ans d’emprisonnement » à l’encontre du premier, « quatre ans » pour le deuxième et « cinq à six mois avec sursis » s’agissant de la dernière.
Il était 17 h 30, ce samedi 15 décembre 2012 lorsque les deux hommes avaient surgi, encagoulés et armés, dans le magasin de bricolage d’Exincourt, dans le Pays de Montbéliard. Le plus jeune avait tenu en respect l’agent de sécurité tandis que l’aîné menaçait les caissières de son pistolet en exigeant qu’elles versent le contenu de leurs caisses dans son sac.
Le butin s’élevant à 23.000€, dont 11.000 en chèques – inutilisables – et 12.000 en espèces, Aykut Torun n’avait octroyé que 1.000€ à son complice (prétextant auprès de lui que les caisses avaient été vidées peu avant). Quant aux quelque 11.000€ qu’il était attribués, ils lui avaient servis à régler des dettes de jeu et à couvrir sa compagne de cadeaux.
Sachant que rentré chez lui dans la foulée de son forfait, il avait dû avouer ce qu’il avait commis à son frère, à sa mère et à sa sœur, avant de s’en ouvrir également à se petite amie. Laquelle était allée le surlendemain rendre le véhicule spécialement loué pour commettre le braquage. C’est cette location qui a permis de confondre les auteurs. Interpellé après une brève cavale en Suisse, Aykut Torun a déjà effectué treize mois de détention provisoire, au terme desquels il a été placé sous bracelet électronique. Omer Tavukcu se trouvait pour sa part sous contrôle judiciaire depuis sa remise en liberté au terme du mois de détention provisoire qui avait suivi son interpellation. Au terme de leur procès, tous deux sont retournés en maison d’arrêt pour y passer le reste de la peine qu’ils doivent purger.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/02/18/assises-de-besancon-quatre-et-trois-ans-ferme-pour-les-deux-braqueurs-d-audincourt