Pour la troisième - et dernière - journée consécutive, Dominique Strauss-Kahn est appelé à s'expliquer à la barre ce jeudi. Au programme : ses échanges par SMS et sa garçonnière parisienne. "Veux-tu venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi et du matériel ?", aurait ainsi déclaré DSK à son ami Fabrice Paszkowski dans un des nombreux SMS exhumés du dossier par le tribunal. DSK, qui avait déjà admis, durant l'instruction que ces termes n'étaient pas très heureux, lève les yeux au ciel à la lecture de ces échanges et s'explique. Il s'appuie ainsi sur certains textos, dans lesquels il parle de "passer" à un dîner auquel il est invité, pour démontrer que, selon lui, il n'est pas l'instigateur de ces soirées visées par le dossier et pour lesquelles il risque jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. "Effectivement, dans l'ordonnance de renvoi, votre rôle d'instigateur est en partie motivé par ces SMS", lui rétorque le président. Pour DSK, cravate cramoisie et costume sombre, "ça n'a pas de sens".
Après avoir beaucoup disserté sur le fait de savoir si les prévenus, l'ancien directeur du FMI et le commissaire Jean-Christophe Lagarde principalement, étaient au courant que les participantes à leurs rencontres "libertines" étaient des prostituées, le tribunal doit jeudi se pencher sur des faits plus concrets. L'un des reproches faits à DSK est d'avoir mis à disposition un appartement à Paris pour l'organisation de soirées en présence de prostituées. Or l'une des infractions caractérisant le proxénétisme est précisément de "tenir à la disposition d'une ou plusieurs personnes des locaux ou emplacements non utilisés par le public, en sachant qu'elles s'y livreront à la prostitution".
Après avoir beaucoup disserté sur le fait de savoir si les prévenus, l'ancien directeur du FMI et le commissaire Jean-Christophe Lagarde principalement, étaient au courant que les participantes à leurs rencontres "libertines" étaient des prostituées, le tribunal doit jeudi se pencher sur des faits plus concrets. L'un des reproches faits à DSK est d'avoir mis à disposition un appartement à Paris pour l'organisation de soirées en présence de prostituées. Or l'une des infractions caractérisant le proxénétisme est précisément de "tenir à la disposition d'une ou plusieurs personnes des locaux ou emplacements non utilisés par le public, en sachant qu'elles s'y livreront à la prostitution".
Le tribunal entendra par ailleurs en fin de matinée Joël Specque, ancien chef de la brigade criminelle jusqu'en octobre 2010. Il avait déjà été entendu en début de procès sur la question d'écoutes administratives qui avaient précédé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur René Kojfer, l'ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton et ses liens avec Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure. Le tribunal prévoit de tourner ensuite la page DSK pour se consacrer au volet des escroqueries dans ce procès à tiroirs qui s'est ouvert le 2 février et doit se terminer le 20.
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