Au printemps 2013, six associations antinucléaires ont assigné «en responsabilité pour faute» l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), l'accusant d'avoir «délibérément dissimulé» les ressources géothermiques de Bure.
Les associations réclament chacune 3 000 euros en réparation. Mais leur objectif est surtout d'obtenir «une reconnaissance symbolique d'une faute de l'Andra», pour montrer que cette agence «n'est pas infaillible et qu'elle sait tricher quand elle veut», a déclaré Antoine Godinot, géologue de l'association BureStop 55.
A 490 m de profondeur
À Bure, une zone rurale très faiblement peuplée aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, l'Andra propose d'installer son futur «centre de stockage industriel géologique» (Cigéo), pour entreposer à 490 mètres de profondeur des déchets hautement radioactifs et à durée de vie longue provenant des centrales nucléaires françaises.De son côté, l'Andra réfute les accusations d'avoir menti sur le potentiel géothermique. Au regard d'études qu'elle a diligentées en 2007-2008, «il n'existe pas de ressources géothermiques exceptionnelles» dans la zone de 30 km² étudiée pour Cigéo, répète-t-elle.
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi estimé en 2013 qu'au vu de ces tests, le potentiel géothermique de Bure n'était «pas de nature à remettre en cause le choix du site d'implantation du projet Cigéo», au regard des critères de l'ASN.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/16/2050245-metz-proces-du-stockage-de-dechets-radioactifs.html
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