mardi 21 avril 2015

Affaire Spanghero : l'heure de la justice

Il y a un peu plus de deux ans, l'usine de transformation de viande Spanghero était prise dans le scandale de la viande de cheval. Le plan social qui a suivi a entraîné de multiples procédures aux prud'hommes, dont les premières arrivent aujourd'hui à l'audience.
Deux ans après le scandale sanitaire de la viande de cheval vendue pour du bœuf qui a fait vaciller la société Spanghero, à Castelnaudary, c'est le volet social qui arrive devant la justice. Hier, le conseil des prud'hommes avait à se prononcer sur plusieurs dossiers individuels. Hormis l'un d'entre eux dans lequel un salarié a été débouté de ses demandes, ils ont tous été renvoyés devant le juge départiteur, les quatre conseillers prud'homaux n'ayant pas réussi à trancher.
L'audience programmée le 11 mai sera décisive pour 32 salariés demandant des comptes à Lur Berri, le groupe propriétaire de Spanghero à l'époque (1). Les dossiers portent sur trois catégories de griefs. Deux salariées ont dénoncé leur licenciement alors qu'elles étaient en congé maternité. Une dizaine de recours portent sur l'insuffisance des offres de reclassement proposées (une offre pour cinq ou six salariés). Enfin, certains anciens employés dénoncent les termes d'un accord au sujet desquels ils estiment avoir été trompés. En signant ce qui était présenté comme une garantie de ne pas être réembauchés par Laurent Spanghero, ils ont en fait signer un document entérinant leur licenciement et les engageant à ne pas lancer de procédure judiciaire contre Lur Burri.

Les conséquences sociales d'un scandale sanitaire

Licenciés au minimum syndical – un mois de salaire par année d'ancienneté – les ex-Spanghero demandent des dommages et intérêts à Lur Burri.
L'affaire Spanghero avait éclaté en janvier 2013, lorsque de la viande de cheval avait été retrouvée dans les lasagnes Findus. L'entreprise de transformation de viande de Castelnaudary avait été accusée d'avoir menti en étiquetant faussement «Viande bœuf origine UE» 750 tonnes de viande de cheval provenant d'abattoirs roumains. Spanghero fournissait Tavola, une filiale luxembourgeoise de Comigel, sous-traitant français de Findus.
Après le plan social concernant 230 salariés, Laurent Spanghero avait repris l'entreprise avec 95 employés.
(1) Rachetée par Laurent Spanghero, la société chaurienne s'appelle désormais La Lauragaise

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/21/2090900-affaire-spanghero-l-heure-de-la-justice.html

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